INSOLITE. Les hôtels capsules, dont les chambres se résument à des lits cabines, sont très répandus dans les villes japonaises où l'espace disponible est limité. Focus sur l'un d'entre eux, le "Nine hours", où l'on peut faire escale de juste une heure à quelques nuits. Claustrophobes s'abstenir !
Cela figure souvent sur la liste des choses à faire par les touristes en visite au Japon. Passer une nuit au "Nine hours" pour faire l'expérience d'un hôtel dit "capsule" où l'on dort dans des capsules pas plus grandes que des cabines lits. Apparu en 1979 avec l'inauguration du Capsule Inn Osaka, créé par Kishō Kurokawa Ōsaka, ce concept d'hôtellerie est une réponse au manque de place dans les grandes villes du pays.
S'il n'a pas rencontré de succès ailleurs dans le monde, au Japon en revanche, il s'est énormément développé et l'on a même vu apparaître des chaînes hôtelières spécialisées. "Nine hours" est l'une d'entre elles. Elle compte trois établissements : à Kyoto, à Narita et à Sendai. Tous les trois sont idéalement situés pour les voyageurs et les touristes : soit à proximité immédiate de l'aéroport, comme celui de Narita, ou en plein cœur de la ville, à l'instar de celui de Kyoto.
Découvrez en pages suivantes plus de photos et de détails concernant les hôtels capsule.
Un hôtel pour une sieste d'une heure ou plus
Les trois hôtels offrent à leurs clients une grande liberté. Liberté de ne rester que quelques heures, voire seulement une heure pour faire une sieste réparatrice, ou une ou plusieurs nuits. Liberté de prendre une douche ou pas. Les tarifs s'adaptent en fonction du temps passé dans l'hôtel et des différentes options choisies.
Escale de 9 heures en moyenne
Les concepteurs de l'hôtel sont partis du principe qu'un voyageur en transit avait besoin en moyenne de 9 heures pour se reposer. Celles-ci se répartissent de la manière suivante : une heure pour se doucher, sept heures pour dormir, se reposer et une heure pour se laver, d'où d'ailleurs le nom donné à la chaîne hôtelière : "Nine hours".
Mixité interdite
Pour préserver l'intimité des clients et peut-être aussi éviter les dérives, les hommes sont séparés des femmes. Chacun dispose de son propre espace de bains et de repos. Pour se déplacer, ils n'empruntent d'ailleurs pas non plus les mêmes ascenseurs.
Un décor minimaliste digne d'un film de science-fiction
A l'intérieur, le décor, minimaliste, est digne d'un film de science-fiction. Le blanc prédomine, le mobilier est fonctionnel et réduit à son strict minimum. La signalétique est simple : elle se résume à des pictogrammes compréhensibles par tous.
Chaussons pour tous
Pour préserver la propreté des lieux, les clients sont invités à retirer leurs chaussures immédiatement après leur arrivée et à les placer dans des casiers spécialement prévus à cet effet. En remplacement, des chaussons leur sont fournis.
Un parcours balisé
Les bagages sont déposés dans des casiers fermés à clés. Il porte le même numéro que la capsule dans laquelle les clients vont dormir. Puis, direction les douches pour ceux qui ont pris l'option. Comme dans une auberge de jeunesse, douches et lavabos sont regroupés au même endroit et forment l'espace bains.
Ambiance nocturne
Dans la partie nuit, les capsules, qui sont fabriquées en fibres de plastique renforcées, sont superposées par deux et alignées le long d'un couloir. Pour préserver le sommeil de chacun, le couloir n'est éclairé que par un bandeau lumineux situé au ras du sol.
Dormir mais aussi se reposer
En plus de dormir, les cabines offrent la possibilité de se reposer puisque l'on peut y tenir assis et qu'elles disposent d'un accès Wifi.
Un concept original mais quelques inconvénients à connaître
Sur les sites Internet regroupant des avis de voyageurs, si les clients mettent en avant l'originalité du concept, ils relèvent aussi un certain nombre d'inconvénients : la taille réduite des casiers qui ne permettent pas de voyager avec des bagages encombrants, la mixité interdite qui empêche de dormir à deux, la promiscuité qui et, bien sûr, la dimension des capsules qui peut faire peur aux personnes claustrophobes.
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