C'est le constat qu'a fait Didier Peyrat, auteur d'un rapport sur l'insécurité dans l'habitat social remis à la secrétaire d'Etat au Logement, Marie-Noëlle Lienemann. Selon cette étude, la situation est "extrêmement grave" dans plus d'un quart du parc.
"L'Education nationale s'est lancée il y a une dizaine d'années dans une politique de lutte contre les violences à l'école, parce qu'on a fini par comprendre qu'il y avait une insécurité spécifique à l'école, il faudrait faire de même dans le logement", estime Didier Peyrat, dans un rapport à la secrétaire d'Etat au Logement Marie-Noëlle Lienemann.
"Dans certains endroits, on observe une vraie descente aux enfers, il faut cesser avec les euphémismes", ajoute d ce magistrat à l'AFP, s'insurgeant dans son rapport contre la notion de "sentiment d'insécurité", qui fait trop souvent "écran" à la réalité.
L'insécurité dans le logement social a sa spécificité, entend-il prouver. Les manifestations d'incivilités, de vols, et celles - nettement moins fréquentes - de violence, sont les mêmes que partout, mais "le retentissement dans la vie des gens n'est pas le même".
Le rapport de Didier Peyrat est sévère sur la politique menée contre l'insécurité dans l'habitat: manque de coordination de la part des pouvoirs publics, réticences d'un grand nombre de bailleurs sociaux à s'impliquer dans des actions de prévention, la plupart étant par ailleurs absents des contrats locaux de sécurité (66 sur 546 seulement les impliquent), insuffisante prise en compte des plaintes des victimes.
Parmi de nombreuses propositions, il préconise d'améliorer l'aide aux victimes. Il s'agit, dit-il, de rendre effectif le droit à la plainte, renforcé par la loi sur la présomption d'innocence, alors qu'il arrive encore trop souvent que l'on refuse la plainte au profit de la seule main courante, et d'instaurer une indemnisation judiciaire, jusqu'à présent subordonnée à une condamnation.
Du côté des bailleurs, il préconise la généralisation d'une "gestion urbaine de proximité", avec accueil des résidents, présence humaine, réparation immédiate de chaque dégradation.
"Cela commence à bouger", déclare-t-il, évoquant notamment le partenariat "qui commence à porter ses fruits" entre le ministère de l'Intérieur et l'Union des HLM, depuis le 21 mars 2000.
Il cite aussi le "foisonnement" d'initiatives individuelles ou locales, qui restent méconnues: signalement et suivi des incidents par les habitants eux-mêmes (à Beauvais), traitement en temps réel des incivilités (Valenciennes), correspondants de nuit (Rennes), chartes de voisinage...
"Dans certains endroits, on observe une vraie descente aux enfers, il faut cesser avec les euphémismes", ajoute d ce magistrat à l'AFP, s'insurgeant dans son rapport contre la notion de "sentiment d'insécurité", qui fait trop souvent "écran" à la réalité.
L'insécurité dans le logement social a sa spécificité, entend-il prouver. Les manifestations d'incivilités, de vols, et celles - nettement moins fréquentes - de violence, sont les mêmes que partout, mais "le retentissement dans la vie des gens n'est pas le même".
Le rapport de Didier Peyrat est sévère sur la politique menée contre l'insécurité dans l'habitat: manque de coordination de la part des pouvoirs publics, réticences d'un grand nombre de bailleurs sociaux à s'impliquer dans des actions de prévention, la plupart étant par ailleurs absents des contrats locaux de sécurité (66 sur 546 seulement les impliquent), insuffisante prise en compte des plaintes des victimes.
Parmi de nombreuses propositions, il préconise d'améliorer l'aide aux victimes. Il s'agit, dit-il, de rendre effectif le droit à la plainte, renforcé par la loi sur la présomption d'innocence, alors qu'il arrive encore trop souvent que l'on refuse la plainte au profit de la seule main courante, et d'instaurer une indemnisation judiciaire, jusqu'à présent subordonnée à une condamnation.
Du côté des bailleurs, il préconise la généralisation d'une "gestion urbaine de proximité", avec accueil des résidents, présence humaine, réparation immédiate de chaque dégradation.
"Cela commence à bouger", déclare-t-il, évoquant notamment le partenariat "qui commence à porter ses fruits" entre le ministère de l'Intérieur et l'Union des HLM, depuis le 21 mars 2000.
Il cite aussi le "foisonnement" d'initiatives individuelles ou locales, qui restent méconnues: signalement et suivi des incidents par les habitants eux-mêmes (à Beauvais), traitement en temps réel des incivilités (Valenciennes), correspondants de nuit (Rennes), chartes de voisinage...