Confrontés à une situation "explosive", les élus communistes de Seine-Saint-Denis ont réclamé un plan d'urgence pour faire face à la pénurie de logements en Ile-de-France.
Avec 350.000 demandeurs de logement dont 48.000 en Seine-Saint-Denis, l'Ile-de-France se trouve dans une situation "explosive". Autre sujet d'inquiétude : "certains logements sont de véritables taudis", ont dénoncé les élus lors d'une conférence de presse, estimant que "la réalité actuelle est indigne d'une grande région capitale".
Alors que le nombre de demandeurs de logement ne cesse d'augmenter, le nombre de logements nouvellement construits diminue, ont-ils souligné. Et de citer l'exemple de la Seine-Saint-Denis : 60.000 logements construits entre 1975 et 1981, 47.000 entre 1982 et 1989 et 45.000 entre 1990 et 1999.
Parallèlement, "on nous annonce de façon autoritaire qu'il faut arriver à 200.000 démolitions avec des programmes qui ne sont pas systématiquement accompagnés de projets de reconstructions", a expliqué le maire de La Courneuve, Gilles Poux.
"Lorsque l'on sait qu'à Aulnay-sous-Bois, il y a un programme de démolition de 800 logements dans la cité des 3.000 mais aucun programme de reconstruction, cela s'assimile à une opération de nettoyage social", a-t-il estimé, ajoutant: "On ne joue pas au Monopoly".
"En 2004, deux barres vont être démolies, soit 600 logements mais ces démolitions se déroulent dans un projet de restructuration urbaine. Parfois, il s'agit de démolir pour réparer mais lorsque l'on démolit des R+4 ou R+5, je me pose des questions", a expliqué M. Poux.
La pénurie de logements a des conséquences pour la population, ont expliqué les élus, qui ont insisté sur "l'ampleur de la dégradation de vie".
"Devant un système qui est asphyxié, l'augmentation des prix dans le locatif est vertigineuse tandis que fleurissent des squats, des bidonvilles par milliers et que l'on favorise les marchands de sommeil qui louent des logements plus qu'insalubres à des prix au m indécents", a résumé Stéphane Peu, adjoint au maire de Saint-Denis.
Fustigeant la politique du gouvernement Raffarin, le maire de Bobigny, Bernard Birsinger, a estimé qu'on allait "à marche forcée vers la suppression d'une politique nationale du logement, au profit d"un éclatement de celle-ci, qui va encore accentuer l'apartheid urbain".
Or, a-t-il ajouté, "ce problème intéresse l'ensemble de la société car il met le doigt sur un point essentiel de la vie sociale, de la libre circulation et d'installation des personnes sur le territoire français".
Son homologue de Saint-Ouen, Jacqueline Dambreville, a insisté sur l'importance de "rééquilibrer la population à l'échelle régionale pour éviter la ségrégation" tandis que Raymond Chapin, adjoint de Bobigny, a demandé un droit pour les familles de Seine-Saint-Denis de pouvoir vivre dans les Yvelines ou les Hauts-de-Seine quand elles y travaillent.
Les élus ont enfin proposé de construire "un grand service public du logement avec notamment la mise en place d'une "sécurité sociale du logement" pour un "service public accessible sans conditions de ressources, ni par le bas, ni par le haut".
En attendant, une marche des mal-logés de la région parisienne devrait être organisée prochainement.
Alors que le nombre de demandeurs de logement ne cesse d'augmenter, le nombre de logements nouvellement construits diminue, ont-ils souligné. Et de citer l'exemple de la Seine-Saint-Denis : 60.000 logements construits entre 1975 et 1981, 47.000 entre 1982 et 1989 et 45.000 entre 1990 et 1999.
Parallèlement, "on nous annonce de façon autoritaire qu'il faut arriver à 200.000 démolitions avec des programmes qui ne sont pas systématiquement accompagnés de projets de reconstructions", a expliqué le maire de La Courneuve, Gilles Poux.
"Lorsque l'on sait qu'à Aulnay-sous-Bois, il y a un programme de démolition de 800 logements dans la cité des 3.000 mais aucun programme de reconstruction, cela s'assimile à une opération de nettoyage social", a-t-il estimé, ajoutant: "On ne joue pas au Monopoly".
"En 2004, deux barres vont être démolies, soit 600 logements mais ces démolitions se déroulent dans un projet de restructuration urbaine. Parfois, il s'agit de démolir pour réparer mais lorsque l'on démolit des R+4 ou R+5, je me pose des questions", a expliqué M. Poux.
La pénurie de logements a des conséquences pour la population, ont expliqué les élus, qui ont insisté sur "l'ampleur de la dégradation de vie".
"Devant un système qui est asphyxié, l'augmentation des prix dans le locatif est vertigineuse tandis que fleurissent des squats, des bidonvilles par milliers et que l'on favorise les marchands de sommeil qui louent des logements plus qu'insalubres à des prix au m indécents", a résumé Stéphane Peu, adjoint au maire de Saint-Denis.
Fustigeant la politique du gouvernement Raffarin, le maire de Bobigny, Bernard Birsinger, a estimé qu'on allait "à marche forcée vers la suppression d'une politique nationale du logement, au profit d"un éclatement de celle-ci, qui va encore accentuer l'apartheid urbain".
Or, a-t-il ajouté, "ce problème intéresse l'ensemble de la société car il met le doigt sur un point essentiel de la vie sociale, de la libre circulation et d'installation des personnes sur le territoire français".
Son homologue de Saint-Ouen, Jacqueline Dambreville, a insisté sur l'importance de "rééquilibrer la population à l'échelle régionale pour éviter la ségrégation" tandis que Raymond Chapin, adjoint de Bobigny, a demandé un droit pour les familles de Seine-Saint-Denis de pouvoir vivre dans les Yvelines ou les Hauts-de-Seine quand elles y travaillent.
Les élus ont enfin proposé de construire "un grand service public du logement avec notamment la mise en place d'une "sécurité sociale du logement" pour un "service public accessible sans conditions de ressources, ni par le bas, ni par le haut".
En attendant, une marche des mal-logés de la région parisienne devrait être organisée prochainement.