Cathy Minehan, présidente de la Banque fédérale de réserve (Fed) de Boston s’est inquiétée lundi du ralentissement de l’activité dans le secteur immobilier aux Etats-Unis. Il pourrait avoir, selon elle, des conséquences plus prononcées que prévu sur la croissance de l’économie.

Dans un discours devant un Congrès d’agents immobiliers, la présidente de la Fed, Cathy Minehan, a déclaré que « d’un point de vue macroéconomique, il convient de s’inquiéter de l’impact potentiel sur la croissance général du produit intérieur brut (PIB) de la combinaison d’une baisse dans la construction immobilière et d’un recul de la richesse des ménages », qui résulterait d’une baisse des prix de l’immobilier. Elle a par ailleurs réaffirmé sa confiance dans les perspectives à court-terme de l’économie américaine et a souligné que « l’une des plus grandes incertitudes pesant sur les prévisions de la Fed est (…) le secteur de l’immobilier résidentiel ». Avant d’indiquer que « la hausse des taux d’intérêt et des prix ont renchéri les coûts d’acquisition et les ventes de logements neufs et existants ont baissé dans l’ensemble du pays ».

La présidente de la Fed a d’autre part rappelé que les investissements dans le secteur de l’immobilier résidentiel se situaient actuellement au-dessus de 6% du PIB, supérieur à leur moyenne des dix à quinze dernières années. « Le capital immobilier représente un peu moins d’un tiers de la richesse totale des ménages mais la croissance relativement rapide des prix des logements représente l’essentiel de l’augmentation de leur richesse d’ensemble », a tenu à expliquer Cathy Minehan.
Elle a également souligné que « les prix de l’immobilier pourraient baisser (même si cela n’est jamais arrivé en terme nominaux à l’échelle de l’ensemble du pays) et l’activité dans le secteur de la construction pourrait diminuer davantage que les prévisions, avec la hausse des prêts hypothécaires ralentissant davantage la consommation que ce que nous prévoyons. En conséquence, les changements sur le marché de l’immobilier présentent un risque pour la croissance ».

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