Le gouvernement français vient de recommander à ses ressortissants installés au Japon et n'ayant pas d'obligations de rester de quitter le pays ou de s'en éloigner. Du côté des industriels, quid de la position adoptée ? Eléments de réponse.

Partir ou rester ? Mercredi, quelque 2.000 Français étaient toujours présents dans l'agglomération de Tokyo, contre 5.000 en temps normal, alors que le gouvernement appelait ceux qui n'avaient pas d'obligations de rester à quitter le Japon ou au moins à se diriger vers le Sud de l'île ou des états voisins. Habituellement, ce sont près de 9.000 Français qui vivent sur le territoire nippon.

 

Les rapatriements ont commencé dès mardi, avec l'aide d'Air France qui a mobilisé des avions pour organiser le plus rapidement possible le départ des ressortissants. Du côté des industries françaises présentes sur le sol japonais, les opérations de retour se sont aussi multipliées.

 

Le BTP peu concerné
Ainsi, Air Liquide, qui compte 2.700 collaborateurs sur l'île et dont plusieurs usines ont été touchées par le séisme, a provisoirement transféré de Tokyo vers Osaka les fonctions les plus indispensables, relate le quotidien Les Echos. Et a organisé le rapatriement des familles. De son côté, le groupe nucléaire Areva, qui dénombre une centaine de salariés au Japon, dont 13 expatriés, a proposé à tous de se regrouper sur l'île de Kyushu, située à plus de 1.000 km de la zone sinistrée et de l'épicentre du séisme. Et c'est justement sur cette île que se trouvent aussi deux usines du groupe Lafarge, qui n'ont donc à ce jour pas été impactées. Pour sa part, Bouygues Construction possède une entité juridique au Japon (VSL Japan Corporation), mais n'a pas d'activité réelle sur le territoire. Enfin, Schneider Electric, qui emploie 1.200 salariés au Japon, dont 50 étrangers, a encouragé ses collaborateurs locaux situés Tokyo à partir pour Osaka. Quant aux expatriés, ceux qui le souhaitent peuvent partir, mais l'équipementier électrique a demandé au haut management de rester dans un fuseau horaire proche du Japon afin de pouvoir gérer la crise au plus près, indiquent Les Echos.

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