Sur fond de querelle commerciale entre l'Union Européenne, le Japon et les Etats-Unis, les producteurs mondiaux d'acier ont convenu pour la première fois de réduire leurs capacités de production d'environ 100 millions de tonnes par an à l'horizon de 2010 pour soulager le marché mondial en crise.
A l'issue d'une réunion de deux jours à Paris, les représentants de 39 pays membres de l'OCDE ont décidé mardi soir de réduire progressivement leurs capacités de production d'acier de 61 à 65 millions de tonnes entre 2002 et 2003. Les capacités seront à nouveau réduites de 9,5 millions de tonnes en 2005 et de 23 millions de tonnes supplémentaires en 2010.
Ces décisions interviennent en pleine controverse entre l'Union Européenne et le Japon, d'une part, et les Etats-Unis, d'autre part. Washington menace d'imposer des sanctions douanières à l'entrée de l'acier étranger, notamment européen et asiatique, sur le territoire américain.
Les sidérurgistes américains ont obtenu en juin du président George W. Bush l'ouverture d'une enquête sur les importations d'acier à bas prix aux Etats-Unis. Ils soupçonnent leurs concurrents étrangers de bénéficier de subventions publiques et de vendre leur acier à des prix de dumping.
Cette enquête a suscité une levée de boucliers en Europe et au Japon, qui craignent que leurs importations soient pénalisées sur le marché américain.
Le marché mondial est déjà confronté à des surcapacités de production: l'International Iron and Steel Institute (IISI) évaluait récemment le taux d'utilisation des aciéries dans le monde en 2001 à 77% de leur capacité, soit une production de 827 millions de tonnes pour une consommation mondiale qui atteint à peine 722 MT.
Un dialogue de sourds prévaut entre l'UE et les Etats-Unis. Bruxelles estime qu'en contre-partie des réductions de capacité consenties mardi, les Etats-Unis doivent renoncer à leur projet de taxer les importations. Washington affirme pour sa part que son projet n'est pas négociable.
La sidérurgie américaine est en pleine crise depuis plusieurs mois, plusieurs groupes ayant demandé la protection de la loi sur les faillites. La liste des aciéristes sinistrés compte plus de 25 groupes, parmi lesquels LTV, 4ème sidérurgiste du pays, qui a demandé sa mise en liquidation fin novembre.
La crise se traduit aussi par une accélération des projets de fusion: Bethlehem Steel et US Steel ont annoncé un projet de création d'un ensemble qui se situerait à la quatrième place mondiale avec environ 20 millions de tonnes/an.
La sidérurgie japonaise n'est pas mieux lotie. Les grands sidérurgistes du pays, dont Nippon Steel et NKK, ont abaissé de moitié leurs prévisions de bénéfices pour 2001-2002 et sévèrement réduit leur production.
En Europe, le français Usinor, le luxembourgeois Arbed et l'espagnol Aceralia ont pris les devants en fusionnant dans Arcelor, qui prendra la tête des producteurs mondiaux avec 45 millions de tonnes/an, soit environ 5% de part de marché.
A Paris, les participants de la réunion de l'OCDE ont demandé aux gouvernements qui ne l'ont pas encore fait de limiter leur production et d'en informer le secrétariat de l'OCDE avant le 31 janvier. Ils prévoient deux nouvelles réunions sur le sujet en février et en avril.
Ils ont par ailleurs demandé aux gouvernements de surveiller de plus près l'octroi de subventions locales ou nationales en faveur d'éventuels nouveaux investissements dans la sidérurgie et de veiller à éliminer les comportements anti-concurrentiels pouvant créer des distorsions sur les marchés.
Ces décisions interviennent en pleine controverse entre l'Union Européenne et le Japon, d'une part, et les Etats-Unis, d'autre part. Washington menace d'imposer des sanctions douanières à l'entrée de l'acier étranger, notamment européen et asiatique, sur le territoire américain.
Les sidérurgistes américains ont obtenu en juin du président George W. Bush l'ouverture d'une enquête sur les importations d'acier à bas prix aux Etats-Unis. Ils soupçonnent leurs concurrents étrangers de bénéficier de subventions publiques et de vendre leur acier à des prix de dumping.
Cette enquête a suscité une levée de boucliers en Europe et au Japon, qui craignent que leurs importations soient pénalisées sur le marché américain.
Le marché mondial est déjà confronté à des surcapacités de production: l'International Iron and Steel Institute (IISI) évaluait récemment le taux d'utilisation des aciéries dans le monde en 2001 à 77% de leur capacité, soit une production de 827 millions de tonnes pour une consommation mondiale qui atteint à peine 722 MT.
Un dialogue de sourds prévaut entre l'UE et les Etats-Unis. Bruxelles estime qu'en contre-partie des réductions de capacité consenties mardi, les Etats-Unis doivent renoncer à leur projet de taxer les importations. Washington affirme pour sa part que son projet n'est pas négociable.
La sidérurgie américaine est en pleine crise depuis plusieurs mois, plusieurs groupes ayant demandé la protection de la loi sur les faillites. La liste des aciéristes sinistrés compte plus de 25 groupes, parmi lesquels LTV, 4ème sidérurgiste du pays, qui a demandé sa mise en liquidation fin novembre.
La crise se traduit aussi par une accélération des projets de fusion: Bethlehem Steel et US Steel ont annoncé un projet de création d'un ensemble qui se situerait à la quatrième place mondiale avec environ 20 millions de tonnes/an.
La sidérurgie japonaise n'est pas mieux lotie. Les grands sidérurgistes du pays, dont Nippon Steel et NKK, ont abaissé de moitié leurs prévisions de bénéfices pour 2001-2002 et sévèrement réduit leur production.
En Europe, le français Usinor, le luxembourgeois Arbed et l'espagnol Aceralia ont pris les devants en fusionnant dans Arcelor, qui prendra la tête des producteurs mondiaux avec 45 millions de tonnes/an, soit environ 5% de part de marché.
A Paris, les participants de la réunion de l'OCDE ont demandé aux gouvernements qui ne l'ont pas encore fait de limiter leur production et d'en informer le secrétariat de l'OCDE avant le 31 janvier. Ils prévoient deux nouvelles réunions sur le sujet en février et en avril.
Ils ont par ailleurs demandé aux gouvernements de surveiller de plus près l'octroi de subventions locales ou nationales en faveur d'éventuels nouveaux investissements dans la sidérurgie et de veiller à éliminer les comportements anti-concurrentiels pouvant créer des distorsions sur les marchés.