Au troisième trimestre 2004, l'indice du coût de la construction a progressé de 4,58%, entraînant avec certitude dans sa hausse la révision des loyers.
L'indice du coût de la construction (ICC), qui sert de référence lors de la révision des loyers, a progressé en France de 4,58% au troisième trimestre 2004 en "moyenne associée" (moyenne des 4 derniers trimestres dont celui-ci), a annoncé l'INSEE mercredi. Cette progression, l'une des plus fortes depuis 1995, s'explique pour l'essentiel par la flambée des prix des matières premières.
La moyenne associée utilisée dans la révision des loyers s'établit à 1.244,50, soit +4,58% au-dessus de la valeur correspondante du troisième trimestre de 2003, selon le communiqué de l'INSEE. En données brutes, c'est-à-dire sans calcul de moyenne, l'indice du coût de la construction s'élève à 1.272 au troisième trimestre 2004, soit une hausse de 5,7% au-dessus du niveau atteint un an auparavant, a précisé l'institut.
L'évolution des prix en moyenne annuelle reste "élevée", "reflétant le maintien d'un bon niveau d'activité dans la construction neuve et d'un fort rythme des matières premières", souligne l'INSEE.
Pour Emmanuel Raoul, chef du service économique et statistique (SES) du ministère de l'Equipement, le chiffre du troisième trimestre est "une prolongation de tendance". En effet, les deux premiers trimestres de l'année avait vu l'indice dépasser la barre des 3%, retrouvant des niveaux de 2001.
"L'indice du coût de la construction a des fluctuations beaucoup plus fortes que l'indice des prix à la consommation", et depuis l'année 2000 "on est dans une période ou l'indice du coût de la construction augmente plus vite", souligne-t-il. "Le prix de l'énergie mais aussi celui de la ferraille, puisqu'on l'utilise beaucoup dans le béton armé" permettent d'expliquer cette hausse, poursuit-il.
Un constat également dressé par la Fédération française du bâtiment (FFB), qui met aussi en avant la hausse des prix des métaux comme le cuivre ou encore le nickel, utilisés dans la construction. Et même si la hausse des prix de l'acier a ralenti, la FFB estime qu'on est "sur des bases élevées pour longtemps" pour cet indice.
Le boom économique de la Chine, avec une forte demande de matières premières entraînant une hausse des prix, va donc cette année se faire ressentir sur la quittance de loyer. Depuis 1995, ce n'est pas directement l'indice d'un trimestre - qui atteint 5,7% au troisième trimestre - qui est pris en compte pour la révision d'un loyer d'habitation mais la moyenne de l'indice de ce trimestre et des trois précédents (4,58%).
L'association de consommateurs Consommation, Logement et Cadre de vie (CLCV), a réclamé mercredi la revalorisation "au plus vite" des aides au logement, pour que les locataires ne soient pas pénalisés, dans une "situation de crise du logement". Elle voudrait également que ces aides ne soient plus indexées sur l'indice des prix à la consommation mais précisément sur l'indice du coût de la construction, comme c'était le cas avant 2001.
D'autant que cette hausse intervient dans un contexte où les locataires sont malmenés, avec les ventes de logements à "la découpe", qui en poussent un certain nombre à quitter leur logement faute de pouvoir les racheter. Une pratique de vente lot par lot qui prend de l'ampleur à Paris et dans d'autres grandes villes de France comme Marseille et que la CLCV a dénoncé mercredi, pour que "les locataires ne soient pas les victimes de ce qui s'apparente à une partie de Monopoly".
La moyenne associée utilisée dans la révision des loyers s'établit à 1.244,50, soit +4,58% au-dessus de la valeur correspondante du troisième trimestre de 2003, selon le communiqué de l'INSEE. En données brutes, c'est-à-dire sans calcul de moyenne, l'indice du coût de la construction s'élève à 1.272 au troisième trimestre 2004, soit une hausse de 5,7% au-dessus du niveau atteint un an auparavant, a précisé l'institut.
L'évolution des prix en moyenne annuelle reste "élevée", "reflétant le maintien d'un bon niveau d'activité dans la construction neuve et d'un fort rythme des matières premières", souligne l'INSEE.
Pour Emmanuel Raoul, chef du service économique et statistique (SES) du ministère de l'Equipement, le chiffre du troisième trimestre est "une prolongation de tendance". En effet, les deux premiers trimestres de l'année avait vu l'indice dépasser la barre des 3%, retrouvant des niveaux de 2001.
"L'indice du coût de la construction a des fluctuations beaucoup plus fortes que l'indice des prix à la consommation", et depuis l'année 2000 "on est dans une période ou l'indice du coût de la construction augmente plus vite", souligne-t-il. "Le prix de l'énergie mais aussi celui de la ferraille, puisqu'on l'utilise beaucoup dans le béton armé" permettent d'expliquer cette hausse, poursuit-il.
Un constat également dressé par la Fédération française du bâtiment (FFB), qui met aussi en avant la hausse des prix des métaux comme le cuivre ou encore le nickel, utilisés dans la construction. Et même si la hausse des prix de l'acier a ralenti, la FFB estime qu'on est "sur des bases élevées pour longtemps" pour cet indice.
Le boom économique de la Chine, avec une forte demande de matières premières entraînant une hausse des prix, va donc cette année se faire ressentir sur la quittance de loyer. Depuis 1995, ce n'est pas directement l'indice d'un trimestre - qui atteint 5,7% au troisième trimestre - qui est pris en compte pour la révision d'un loyer d'habitation mais la moyenne de l'indice de ce trimestre et des trois précédents (4,58%).
L'association de consommateurs Consommation, Logement et Cadre de vie (CLCV), a réclamé mercredi la revalorisation "au plus vite" des aides au logement, pour que les locataires ne soient pas pénalisés, dans une "situation de crise du logement". Elle voudrait également que ces aides ne soient plus indexées sur l'indice des prix à la consommation mais précisément sur l'indice du coût de la construction, comme c'était le cas avant 2001.
D'autant que cette hausse intervient dans un contexte où les locataires sont malmenés, avec les ventes de logements à "la découpe", qui en poussent un certain nombre à quitter leur logement faute de pouvoir les racheter. Une pratique de vente lot par lot qui prend de l'ampleur à Paris et dans d'autres grandes villes de France comme Marseille et que la CLCV a dénoncé mercredi, pour que "les locataires ne soient pas les victimes de ce qui s'apparente à une partie de Monopoly".