SINISTRE. Un incendie d'ampleur a frappé la résidence des Mordacs, à Champigny-sur-Marne, sans faire de victime. Le matériau utilisé pour les balcons serait à l'origine de la propagation rapide du sinistre.

Le quartier des Mordacs, à Champigny-sur-Marne, avait déjà été frappé par un feu de façade d'ampleur début 2020. Ce 25 février 2023, dans l'après-midi, un nouvel incendie a ravagé tout un pan de la façade de l'un des immeubles du même ensemble, sans faire de victime, nous informe Le Parisien. Le feu se serait rapidement propagé depuis son point de départ, un balcon du premier étage, jusqu'au neuvième. Le principal carburant du sinistre, visiblement : les balcons, en "plastique", selon les termes employés par un riverain et par le maire de la ville, Laurent Jeanne, cités dans le quotidien. L'édile avait alerté le bailleur, IDF Habitat, demandant une amélioration de la sécurité incendie des édifices après le premier incendie de 2020, sans être entendu.

 

Risques de feux de façade

 

Une vingtaine de famille sont à présent en cours de relogement. Le ministre de la Ville et du Logement, Olivier Klein, s'est rendu sur place. "A la suite de l'incendie qui s'est déclaré à Champigny-sur-Marne, mes pensées vont aux familles sinistrées", a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. "Je me suis entretenu avec Laurent Jeanne, maire de la commune, je l'ai assuré du soutien de l'État. Je remercie nos pompiers et forces de l'ordre qui sont intervenus."

 

Cet incendie rappelle une nouvelle fois la réalité du risque de feu de façade, dans un contexte où de nombreux produits combustibles, comme des balcons ou des isolants, ont été placés sur les façades d'immeubles relativement élevés. A la suite de l'incendie de la tour Grenfell, à Londres, en juin 2017, les pouvoirs publics français avaient décidé de renforcer les exigences en matière de résistance des façades à un incendie. Mais de nombreux bâtiments restent non-sécurisés.

 

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