LOGEMENT. Le marché du logement intermédiaire francilien, plus particulièrement celui géré par In'li, se porte bien. Pour la première année d'existence du "vaisseau amiral" d'Action Logement pour le logement intermédiaire, près de 4.091 logements ont été engagés, dépassant un objectif initial de 3.600 logements.

Devant les résultats de 2018 présentés ce mardi, le président du Directoire d'In'li Benoist Apparu s'est dit "raisonnablement optimiste" quant au dépassement des objectifs annuels de développement du parc locatif intermédiaire. Au lendemain de la création de cette filiale née de la fusion de quatre sociétés, les dirigeants d'In'li avaient énoncé de premiers objectifs de 3.600 logements engagés pour l'année 2018.

 

Des 1.500 logements produits en 2017 aux 4.091 de 2018, In'li "a largement dépassé ses objectifs", selon son président qui a rappelé la visée plus globale de 80.000 logements sur dix ans. Si l'ambition est intacte, l'échéance a été quelque peu décalée par In'li qui se projette désormais en 2029, alors que Benoist Apparu réaffirmait en novembre dernier sa volonté d'atteindre ce chiffre en 2025.

 

Ce mardi, le président du Directoire a concédé qu'en revoyant la stratégie initialement dessinée par Jacques Chanut -alors président d'Action Logement- l'objectif de 80.000 logements d'ici 2025 paraissait difficilement réalisable dans les temps impartis. Tout en se voulant optimiste pour l'avenir, In'li comptera notamment sur "le développement du Grand Paris qui laisse à penser qu'on restera sur des volumes de production assez hauts", estime Benoist Apparu.

 

Diversification des financements

 

Avec 900 millions d'euros investis en 2018, les 4.091 logements côtoient les objectifs de 2019 de 4.500 logements, qui précèderont des objectifs "excessivement ambitieux" de 8.000 logements par an et contribueront à "la vitesse de croisière" qu'In'li espère atteindre à partir de 2022.

 

Pour atteindre ces chiffres aux volumes financiers conséquents, les dirigeants de la succursale d'Action Logement ont rappelé la diversification de partenariats et de financements auxquels ils auront recours, afin d'alimenter leur modèle économique qui s'apparente moins à celui d'un bailleur social qu'à une société privée.

 

Benoist Apparu a ainsi rappelé les conventions signées avec près de 180 promoteurs "de tailles très différentes", incluant 21 accords-cadres avec les plus gros acteurs du secteur de la promotion. "En cumulant les objectifs fixés par ces conventions, nous arrivons à 6.000 logements par an, auxquels nous ajoutons 2.000 logements provenant de la maîtrise d'ouvrage direct".

 

Ceux-ci seront financés par la vente d'une partie du patrimoine d'In'li, et par une modification "très sensible" du modèle d'endettement. Alors que le système qui prévaut actuellement consiste à contracter un emprunt par opération, In'li envisage un "endettement global pour la société".

 

Elle entend notamment s'adresser à la Banque européenne d'investissement, contracter des emprunts obligataires et injecter une partie de son stock de logements dans des fonds d'investissement, tout en gardant la main sur sa gestion. Un financement diversifié, qui doit contribuer à l'enveloppe de 18 milliards d'euros dédiée aux objectifs d'In'li pour 2029.

 


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