Le secteur pétrolier n'est pas le seul à s'inquiéter des changements climatiques et leur cortège d'ouragans dévastateurs : les électriciens sont eux aussi préoccupés de leur impact sur les installations.
Le Conseil international des grands réseaux électriques (Cigré) tient cette semaine sa session plénière à Paris. Lundi, les participants se sont penchés sur «l'impact des phénomènes climatiques» sur les réseaux électriques. «Il y a de plus en en plus d'événements climatiques et cela a un impact important, partout dans le monde», a déclaré le président du Réseau de transport d'électricité français (RTE), André Merlin.
«De plus en plus, et de plus en plus graves», a renchéri Clark Gellings, de l'Electric Power Research Institute (Epri, Etats-Unis), et «nous y sommes d'autant plus vulnérables que l'électricité est de plus en plus présente, partout».
Ainsi, en janvier 2005, l'ouragan Gudrun a «occasionné les dégâts les plus importants aux infrastructures» électriques suédoises jamais enregistrés, selon Curt Lindqvist, du groupe énergétique allemand E.On.
Les tempêtes de glace au Québec en 1998, les ouragans Katrina et Wilma dans le golfe du Mexique en 2005, ou même la canicule française de 2003, ont tous à leur manière perturbé les réseaux, en arrachant des lignes, en mettant à terre des pylônes ou en gênant la production.
En Suède, «tous les câbles ont été fortement endommagés», a expliqué Curt Lindqvist, ajoutant que les mesures prises après cette tempête avaient consisté notamment à élargir la zone déboisée autour des lignes ou à en enterrer un plus grand nombre. Une solution limitée, en raison de son coût et de ses contraintes techniques.
RTE a lancé un programme d'investissement sur 15 ans après les tempêtes de décembre 1999, ou a accru son partenariat avec les instituts météorologiques après la canicule de 2003, qui a gêné la production des centrales nucléaires en raison de la température excessive des rivières où s'écoulent les eaux de refroidissement.
Le transporteur français a aussi souligné «l'extrême importance de l'entraînement de toutes les parties prenantes, producteurs, distributeurs, clients» pour faire face à ce genre de situations.
Un des enjeux est aussi de faire évoluer les normes techniques des matériaux pour les rendre plus résistants. Cette normalisation est du ressort de la Commission électrotechnique internationale (CEI) et du Comité européen de normalisation électrotechnique (Cenelec), qui pourraient harmoniser leurs règles d'ici quatre ans, selon André. Merlin.
Autre préoccupation, la gestion des médias pendant les crises. «Le désastre peut aussi être une occasion de briller», selon Yves Filion, du canadien Hydro Québec, très satisfait de la gestion des tempêtes de glace en 1998.
John Scott, directeur technique du régulateur britannique Ofgem, met en garde: «Un succès technique dans le rétablissement du courant peut se transformer en défaite médiatique à cause d'une communication incohérente».
«De plus en plus, et de plus en plus graves», a renchéri Clark Gellings, de l'Electric Power Research Institute (Epri, Etats-Unis), et «nous y sommes d'autant plus vulnérables que l'électricité est de plus en plus présente, partout».
Ainsi, en janvier 2005, l'ouragan Gudrun a «occasionné les dégâts les plus importants aux infrastructures» électriques suédoises jamais enregistrés, selon Curt Lindqvist, du groupe énergétique allemand E.On.
Les tempêtes de glace au Québec en 1998, les ouragans Katrina et Wilma dans le golfe du Mexique en 2005, ou même la canicule française de 2003, ont tous à leur manière perturbé les réseaux, en arrachant des lignes, en mettant à terre des pylônes ou en gênant la production.
En Suède, «tous les câbles ont été fortement endommagés», a expliqué Curt Lindqvist, ajoutant que les mesures prises après cette tempête avaient consisté notamment à élargir la zone déboisée autour des lignes ou à en enterrer un plus grand nombre. Une solution limitée, en raison de son coût et de ses contraintes techniques.
RTE a lancé un programme d'investissement sur 15 ans après les tempêtes de décembre 1999, ou a accru son partenariat avec les instituts météorologiques après la canicule de 2003, qui a gêné la production des centrales nucléaires en raison de la température excessive des rivières où s'écoulent les eaux de refroidissement.
Le transporteur français a aussi souligné «l'extrême importance de l'entraînement de toutes les parties prenantes, producteurs, distributeurs, clients» pour faire face à ce genre de situations.
Un des enjeux est aussi de faire évoluer les normes techniques des matériaux pour les rendre plus résistants. Cette normalisation est du ressort de la Commission électrotechnique internationale (CEI) et du Comité européen de normalisation électrotechnique (Cenelec), qui pourraient harmoniser leurs règles d'ici quatre ans, selon André. Merlin.
Autre préoccupation, la gestion des médias pendant les crises. «Le désastre peut aussi être une occasion de briller», selon Yves Filion, du canadien Hydro Québec, très satisfait de la gestion des tempêtes de glace en 1998.
John Scott, directeur technique du régulateur britannique Ofgem, met en garde: «Un succès technique dans le rétablissement du courant peut se transformer en défaite médiatique à cause d'une communication incohérente».