Selon la dernière lettre de conjoncture de la Fnaim, l'immobilier confirme sa bonne tenue en ce début d'année 2011. Du côté des prix, ils ont tendance à se stabiliser. Pourtant de nombreuses tensions persistent. Lesquelles ? Réponses.
Les professionnels de l'immobilier semblent avoir le moral. C'est en tout cas le constat réalisé par le baromètre Fnaim-Ifop puisque 57% d'entre eux se déclarent satisfaits de l'activité du marché immobilier en ce début d'année 2011. De plus, pour 70% des agences, le nombre de contacts Internet, de demandes de visites de logements ou de nombre de produits dont ils disposent est resté stable ou a même augmenté.
Ainsi, on peut parler de bonne tenue de l'activité : «40% des projets immobiliers se réalisent en moins de trois mois (contre 29% en juin 2010) et huit sur dix en moins de six mois», souligne le baromètre de la Fnaim.
Toutefois, reste la problématique des ménages candidats à l'acquisition de leur résidence principale qui sont confrontés à plusieurs freins dont la pénurie d'offre sur le marché. Cette difficulté paraît même s'accentuer, portée par le score de la région parisienne qui se renforce (83% des professionnels interrogés la soulignent en mars 2011 contre 76% en juin 2010). De plus, elle se propage désormais sur les parties nord-ouest (40% contre 23%) et sud-est du territoire (47% contre 28%).
Les prix se stabilisent
Concernant les prix, la Fnaim ne parle pas de hausse généralisée. Les prix de l'ancien «ne semblent pas avoir connu de surchauffe au cours du 1er trimestre 2011 pour se stabiliser autour d'une variation annuelle moyenne de +2% France entière (+3.4% en Ile-de-France, +1.4% en province)», indique la Fnaim.
Dans le détail, les prix des appartements France entière sont restés stables au cours du premier trimestre. Dans certaines régions, les prix ont même baissé (Bretagne, Languedoc-Roussillon, PACA et Ile-de-France), dans d'autres, ils ont augmenté (Centre, Rhône Alpes). Quant aux prix des maisons, ils affichent une hausse de +4.2% au 1er trimestre 2011.
Côté perspectives, l'écologie séduit mais ne parvient pas à s'imposer franchement. Si les ménages se disent sensibles au développement durable, notamment pour l'éco-rénovation, un frein demeure puisqu'ils voient cet élément comme un investissement supplémentaire avant tout.
D'autre part, «la pression de la demande devrait se traduire par de nouvelles poussées des prix. Mais il ne fait aucun doute aujourd'hui que ce mouvement naturel sera contrarié par la remontée des taux d'intérêts et la baisse de la solvabilité des ménages, déjà impactée par une inflation anticipée pour 2011 de 2.5%», souligne le baromètre de la Fnaim, avant de conclure : «les prix devraient donc se stabiliser au cours des mois (hypothèse basse de notre scénario). C'est du moins le sentiment partagé par l'ensemble des professionnels : 61% d'entre eux pensent que les prix vont rester stables».