« Faire du social est extrêmement rentable », affirme Thomas Roux. Auteur d'une étude sur les HLM dans l'Hexagone pour le cabinet Precepta, il met le doigt sur les profits des bailleurs sociaux qui semblent être les seuls à tirer leur épingle du jeu sur le marché immobilier actuel.
C'est dit ! Le logement social rapporte et serait même un « îlot de prospérité » en pleine crise économique. Selon l'auteur de l'étude, Thomas Roux, « le taux des résultats nets serait souvent très élevé pour les organismes HLM, généralement supérieurs à 15% », . Une situation due notamment au « déséquilibre offre-demande » qui permet aux opérateurs de bénéficier de « rentes de situation immuables », précise l'étude.
Une offre insuffisante
L'offre en immobilier social est appelée à évoluer. Depuis 2006 et les annonces successives du chef de l'Etat, l'étude rapporte que « les mesures gouvernementales se succèdent » pour pallier le manque chronique de logements.Mais, parallèlement, trop peu de communes respectent le quota des 20% de logements sociaux dans leur parc locatif, imposé par la loi SRU. Pire, le taux de rotation au sein du parc locatif social se serait fortement dégradé au cours de la dernière décennie, affirme Thomas Roux. En conséquence, le chiffre d'affaires des bailleurs HLM devrait augmenter de 5% en 2008 par rapport à 2007, conclut l'étude.
Des solutions ?
Pour fluidifier le parc de logement social, l'étude préconise de favoriser des mesures comme le PTZ, en faveur de l'accession sociale à la propriété. De son côté, l'Etat prévoit la construction de 70.000 logements, moitié dans le logement social, moitié dans le logement intermédiaire, lancés dès 2009, et l'acquisition par les bailleurs sociaux de 30.000 logements dans le stock - qui ne cesse de s'accroître - des promoteurs privés.Le chiffre d'affaires des bailleurs HLM
Le chiffre d'affaires des bailleurs HLM en hausse de 5% en 2008.
Logements locatifs neufs
Répartition des mises en chantier des logements locatifs neufs: les ESH en tête.
