IMMOBILIER. La ville de Paris fait face à une nouvelle baisse de ses recettes sous l'effet de la crise de l'immobilier. Les montants, importants, inquiètent l'opposition.

Alors que le secteur de l'immobilier ne semble pas près de sortir de la crise, son impact se fait de plus en plus ressentir sur le budget des collectivités. En effet, ces dernières bénéficient de recettes fiscales liées à l'immobilier, dont les droits de mutation à titre onéreux, versés lors de la vente d'un bien.

 

Or, les acquisitions de biens sont en chute libre. En Île-de-France, les volumes de ventes de logements anciens avaient ainsi baissé de 24% au premier trimestre 2024 par rapport à celui 2023. Logiquement, les recettes liées suivent le même chemin. Paul Simondon, adjoint aux finances à la ville de Paris, a ainsi annoncé le 4 juillet 2024 une baisse des recettes de 100 millions d'euros pour la collectivité. Il a pointé comme responsable auprès de nos confrères de l'AFP la "crise du secteur immobilier, qui a des conséquences très fortes sur tous les départements de France".

 

Un manque d'anticipation, selon l'opposition

 

Pour l'opposition, l'équipe de la maire Anne Hidalgo a manqué de clairvoyance à ce sujet. La sénatrice LR Marie-Claire Carrère-Gée a ainsi déclaré que cette baisse "était évidemment prévisible au mois de décembre", date à laquelle le budget 2024 a été voté. Une situation également décriée par la députée Modem Maud Gatel, qui avait déjà fait part de son inquiétude sur l'endettement de la collectivité fin 2023 dans un article du Monde. Suite à l'annonce de l'adjoint aux finances, elle rappelle à l'AFP que Anne Hidalgo a "refusé, dans le budget supplémentaire (2023), de réviser ses prévisions, laissant penser à un problème d'insincérité".

 

"L'opposition est dans son rôle quand elle dit qu'on n'a pas été assez pessimistes", a commenté pour sa part Paul Simondon, qui précise que Paris peut compter sur 385 millions d'épargne brute.

actionclactionfp