CONJONCTURE. Après une très bonne année 2018, le marché de l'immobilier de bureaux en Île-de-France redescend doucement de son nuage, selon CBRE. Le cabinet de conseil remarque également un changement de profil des preneurs, qui s'oriente vers des espaces de travail partagés.

Les six premiers mois de l'année sont passés et les premières tendances se dessinent. En Île-de-France, le marché des bureaux souffre de l'excellente année passée. Il est en baisse de 19 % au premier semestre de 2019 (1,1 million de m²), par rapport au six premiers mois de 2018, selon CBRE. Le cabinet de conseil n'est pas pour autant inquiet. Le marché atterrit "en douceur" pour reprendre une dynamique stable. Depuis le début de l'année, il a souffert de l'absence de grosses transactions (plus de 40.000 m²) qui avaient fait grimper les chiffres l'an dernier. Optimiste pour le second semestre, CBRE estime que la demande placée se situera autour de 2,5 millions de m² à la fin de l'année.

 

D'un point de vue géographique, Paris et la première couronne restent les zones les plus prisées, notamment dans le sud, vers Malakoff et Montrouge, où l'arrivée de la ligne 15 en 2025 et la qualité des nouveaux bâtiments attirent les entreprises. Au coeur de la capitale, le centre-ouest est de plus en plus saturé. De ce fait, un report vers les 11e, 12e et 13e arrondissements est en cours. Autre changement notable, le profil des preneurs. En tête, les entreprises des nouvelles technologies, comme Deezer ou Doctolib, tandis que les espaces de travail partagé ont été les moteurs des transactions de grandes surfaces. Enfin, une tendance se confirme : le prix des loyers reste en constante hausse. Par ailleurs, la différence de prix entre Paris et sa région n'a jamais été aussi haute, ce qui pourrait donner lieu à un rééquilibrage de la demande et des valeurs locatives, conclut le cabinet de conseil.

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