Le marché de l'immobilier ancien a repris des couleurs en Ile-de-France au premier trimestre 2010, selon la Chambre des notaires d'Ile-de-France, qui a publié mardi des chiffres en hausse pour la période comprise entre décembre et février. Les notaires estiment toutefois que le retour des fortes hausses annuelles observées dans le passé sont «fortement improbables».
Les prix des logements anciens ont renoué avec la hausse en Ile-de-France, en réalisant au premier trimestre 2010 une remontée de 1,2% par rapport au dernier trimestre 2009. Le prix moyen des appartements anciens (4.520 euros/m2 en février 2010) est largement supérieur à celui où il était tombé en juin 2009 (4.330 euros/m2) et se rapproche du record de l'été 2008 (4.730 euros/m2), d'après les chiffres de la Chambre des notaires d'Ile-de-France publiés mardi. Pour les maisons, le prix moyen (277.600 euros en février) est toutefois encore loin de celui de l'été 2008 (311.400 euros).
Selon le président de la Chambre des notaires d'Ile-de-France, Maître Jean-François Humbert, les prix devraient même «continuer à croître, mais il serait hasardeux de parler d'un mouvement durable et profond de retour à la hausse des prix». Il a ajouté qu'il était «hautement improbable que les prix des logements retrouvent durablement un rythme annuel de hausse de 10 à 15%».
Maître Humbert explique que cette remontée des prix, malgré un contexte de crainte du chômage, est due à la demande importante en provenance des acquéreurs. «Il y a davantage de candidats acheteurs que de biens à vendre», indique t-il, citant aussi le phénomène de la forte baisse des taux d'intérêts pour les emprunts immobiliers : ceux-ci sont tombés à 3,5% sur 15 ans. D'ailleurs, le nombre de transactions sur le marché de l'ancien a explosé au cours de la période comprise entre décembre 2009 et février 2010. En effet, 37.300 transactions ont été enregistrées pour la seule région Ile-de-France, soit une augmentation de 43% par rapport à la même époque, l'année précédente.
