Plusieurs pays européens font face à un début de crise immobilière, tandis que les prix commencent à se tasser en France. Si les mises en chantier accusent une baisse, faut-il pour autant craindre un retournement de tendance sur le marché de limmobilier ancien ? Les acteurs de terrain se veulent rassurants et parlent plutôt dun assainissement du marché. Avis d'experts.
La crise immobilière qui touche lEspagne, lAngleterre et lIrlande sarrêtera-t-elle aux frontières de ces pays ou touchera-t-elle aussi leurs voisins ? Pour lheure, la France résiste à la crise, mais la hausse semble sérieusement se tasser, et la construction de logements en subit les conséquences : la baisse de 71,3% du bénéfice net du promoteur Kaufman and Broad au premier semestre en est lun des exemples. «2008 devrait être la première des années de récession pour limmobilier après plusieurs années dexpansion», explique Michel Mouillard, professeur déconomie à luniversité de Paris X-Nanterre interrogé par lAFP. Selon lui, si la chute de 28% des ventes de logements neufs constatée au premier trimestre se confirmait, le choc serait «dune ampleur comparable à la crise du début des années 1990». Les mises en chantier de logement, qui ont atteint 435.000 unités en 2007, pourraient séloigner de lobjectif du gouvernement de mettre en chantier 500.000 logements par an pour atteindre entre 410.000 et 420.000 unités cette année, selon Michel Mouillard.
Stabilisation du marché
Quen est-il du marché de limmobilier ancien ? Sur le terrain, les agents immobiliers ne croient pas à lhypothèse dune bulle et restent confiants quant à la rentabilité de ce marché. «Je ne crains pas une grande crise», explique Jean Perrin, président de lUNPI. «La détente est sans doute à prévoir dans certains secteurs où lon a sur-construit alors quil y a peu dactivité économique, les villes moyennes sans véritable dynamisme comme Montauban, Niort, Tarbes, Saint-Etienne ou encore, Clermont Ferrand», reconnait-il sans penser quil y ait là véritablement matière à paniquer. René Pallincourt, président de la FNAIM, ne salarme pas outre mesure non plus. Daprès les chiffres de la fédération, lannée 2007 a enregistré une hausse de 1,7 % (contre + 7 % lannée précédente et 14.7 % en 2004 !), ce qui confirmerait la thèse dun «atterrissage en douceur». Le président de la FNAIM estime que «le marché est en voie de stabilisation, ce qui va permettre de resolvabiliser la clientèle».
Pas de précipitation
«Ça nest vraiment pas la peine de vendre si lon na pas dimpératif particulier», assure Lionel Thomas, agent immobilier chez ITB, société lyonnaise indépendante. «Il ne sagit que dun réajustement du marché». En clair, à moins davoir besoin dargent ou de racheter un logement plus grand, inutile pour les particuliers de se précipiter. En revanche, Jean Perrin précise que les propriétaires qui envisagent de vendre dici deux à trois ans ont tout intérêt à le faire dès maintenant car «le marché va sans doute continuer à se tasser et les délais de vente à sallonger». De son côté, Lionel Thomas reconnaît que ceux qui ont vendu lannée dernière nauraient jamais pu obtenir un si bon prix en vendant aujourdhui. Un constat qui ne concerne pas les biens sans défauts (exposés plein sud, sans travaux, avec du cachet etc...) qui nont, de lavis des experts interrogés pas perdu de leur valeur. Cela dit, Lionel Thomas constate quune nouvelle pratique se répand : de nombreux couples vendent leur logement lorsque la famille sagrandit mais, faute de moyens pour acheter plus grand, réintègrent le marché de la location. Dautres vendent «au cas où», sans impératif précis et placent leur capital au chaud.
Vendre au juste prix
Quoiquil en soit, vendre aujourdhui implique de sadapter à ce nouveau marché qui, après avoir été «euphorique» pendant des années redevient «raisonnable» selon les mots de René Pallincourt. Car les vendeurs sont désormais beaucoup trop gourmands. Et au final, les biens ne partent plus. Pour vendre dans les meilleurs délais, il faut donc raison garder. «Ce que je constate au quotidien, cest que dans la réalité, les prix se situent en dessous de 10 % par rapport aux prix annoncés sur les sites dannonce», raconte Lionel Thomas. Il ne faut donc plus hésiter à baisser ses prétentions financières, «en regardant les prix du marché et en se mettant légèrement en dessous, de lordre de 3 à 5 %», estime Jean-Perrin.
Stabilisation du marché
Quen est-il du marché de limmobilier ancien ? Sur le terrain, les agents immobiliers ne croient pas à lhypothèse dune bulle et restent confiants quant à la rentabilité de ce marché. «Je ne crains pas une grande crise», explique Jean Perrin, président de lUNPI. «La détente est sans doute à prévoir dans certains secteurs où lon a sur-construit alors quil y a peu dactivité économique, les villes moyennes sans véritable dynamisme comme Montauban, Niort, Tarbes, Saint-Etienne ou encore, Clermont Ferrand», reconnait-il sans penser quil y ait là véritablement matière à paniquer. René Pallincourt, président de la FNAIM, ne salarme pas outre mesure non plus. Daprès les chiffres de la fédération, lannée 2007 a enregistré une hausse de 1,7 % (contre + 7 % lannée précédente et 14.7 % en 2004 !), ce qui confirmerait la thèse dun «atterrissage en douceur». Le président de la FNAIM estime que «le marché est en voie de stabilisation, ce qui va permettre de resolvabiliser la clientèle».
Pas de précipitation
«Ça nest vraiment pas la peine de vendre si lon na pas dimpératif particulier», assure Lionel Thomas, agent immobilier chez ITB, société lyonnaise indépendante. «Il ne sagit que dun réajustement du marché». En clair, à moins davoir besoin dargent ou de racheter un logement plus grand, inutile pour les particuliers de se précipiter. En revanche, Jean Perrin précise que les propriétaires qui envisagent de vendre dici deux à trois ans ont tout intérêt à le faire dès maintenant car «le marché va sans doute continuer à se tasser et les délais de vente à sallonger». De son côté, Lionel Thomas reconnaît que ceux qui ont vendu lannée dernière nauraient jamais pu obtenir un si bon prix en vendant aujourdhui. Un constat qui ne concerne pas les biens sans défauts (exposés plein sud, sans travaux, avec du cachet etc...) qui nont, de lavis des experts interrogés pas perdu de leur valeur. Cela dit, Lionel Thomas constate quune nouvelle pratique se répand : de nombreux couples vendent leur logement lorsque la famille sagrandit mais, faute de moyens pour acheter plus grand, réintègrent le marché de la location. Dautres vendent «au cas où», sans impératif précis et placent leur capital au chaud.
Vendre au juste prix
Quoiquil en soit, vendre aujourdhui implique de sadapter à ce nouveau marché qui, après avoir été «euphorique» pendant des années redevient «raisonnable» selon les mots de René Pallincourt. Car les vendeurs sont désormais beaucoup trop gourmands. Et au final, les biens ne partent plus. Pour vendre dans les meilleurs délais, il faut donc raison garder. «Ce que je constate au quotidien, cest que dans la réalité, les prix se situent en dessous de 10 % par rapport aux prix annoncés sur les sites dannonce», raconte Lionel Thomas. Il ne faut donc plus hésiter à baisser ses prétentions financières, «en regardant les prix du marché et en se mettant légèrement en dessous, de lordre de 3 à 5 %», estime Jean-Perrin.