Les Notaires confirment la chute des transactions pour le deuxième trimestre 2012, dans leur note de conjoncture immobilière publiée le 18 octobre dernier. Ce, malgré une évolution des prix relativement stable. Les Français attendent notamment de connaître ce qui restera des coups de pouce fiscaux. Détails.
"L'attentisme pré-électoral s'est mué en attentisme fiscal et celui-ci pourrait perdurer au-delà du calendrier budgétaire" expliquent les Notaires de France dans leur dernière Note de conjoncture immobilière publiée ce 18 octobre. Fins annoncées du PTZ, du Scellier, durcissement des conditions de crédit, avenir des plus-values... les Français ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés et le volume des transactions s'en ressent.
Dans l'ancien, les baisses constatées par les Notaires atteignent -15% sur un an à la fin juin, voire -17% fin août par rapport à 2011 en Province. Des chiffres atteignant entre mai et juillet en Ile-de-France, -23% sur les maisons et -20% sur les appartements. Dans le neuf, le nombre de logements autorisés (en données brutes) diminuent de 0,8% à fin août en glissement trimestriel et celui des mises en chantier de 8,1%. Côté maison, l'indicateur Markemétron (mis en place par l'Union des Maisons Françaises), les maisons individuelles en diffus chutent de -18% à fin août 2012 comparé à fin août 2011, citent les Notaires, tandis que la promotion immobilière voit ses ventes de logements s'afficher inférieures de 13,9% à celles de 2011.
Ces tendances font dire aux Notaires que leurs perspectives d'ici fin 2012 de transactions pourraient être pires que prévues et les objectifs non atteints. Et 2013 ne s'annonce pas mieux : "On peut d'ores et déjà anticiper que le marché se contractera encore en termes de volumes, passant sous le seuil des 600.000 ventes, à moins que l'annonce d'un retour du PTZ dans l'ancien ne se concrétise", précisent-ils.
Des prix relativement stables mais les disparités subsistent
Quant aux prix dans l'ancien, ils restent relativement stables en global, à +0,1% pour les appartements et -1,3% pour les maisons. En revanche, des disparités importantes sont toujours constatées : ainsi Caen, Strasbourg, Rouen ou encore Metz connaissent une baisse des prix des appartements allant de 5% à 10%, tandis qu'à l'inverse, à Poitiers, Bordeaux ou Lilles, l'on connaît des hausses d'autant sur un an. Du côté des maisons, Metz (-8,2%) et Saint-Nazaire (-6,2%) affichent des baisses importantes "en raison du départ de populations actives", mais Limoges (+7%), Toulouse (+4,5%) et Lille (+2,9%) enregistrent des hausses "la démographie et l'activité économique y soutenant encore le marché", selon les Notaires.
Les grandes métropoles de Province dynamiques comme Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse et Nice, devraient, à l'image de la capitale et sa région, connaître une stabilisation des prix voire une légère variation à la hausse ou la baisse, pour l'année 2012, prédisent-ils enfin. Le reste du territoire connaissant une baisse "plus ou moins accentuée", même si plus forte pour les maisons. 2013 devant être du même acabit.
Voir les prix moyens constatés par les Notaires sur la France pour les appartements et les maisons pour le deuxième trimestre en pages suivantes.
Prix médian au m2 des appartements anciens au deuxième trimestre 2012
Évolution sur un an : 1er avril 2012 au 30 juin 2012 / 1er avril 2011 au 30 juin 2011 Cliquez sur l'image pour zoomer.
Les prix restent relativement stables en global, à +0,1% pour les appartements et -1,3% pour les maisons, mais de fortes disparités existent.
Prix médian de vente des maisons anciennes au deuxième trimestre 2012
Évolution sur un an : 1er avril 2012 au 30 juin 2012 / 1er avril 2011 au 30 juin 2011 Cliquez sur l'image pour zoomer.
De la même manière, les variations du prix des maisons sont très disparates en fonction de l'agglomération : Metz (-8,2%) et Saint-Nazaire (-6,2%) affichent des baisses importantes "en raison du départ de populations actives", mais Limoges (+7%), Toulouse (+4,5%) et Lille (+2,9%) enregistrent des hausses "la démographie et l'activité économique y soutenant encore le marché", selon les Notaires.