DRAME. Un immeuble s'est effondré, le dans la nuit du 8 au 9 avril, à Marseille, à la suite d'une explosion dont les causes ne sont pas encore certaines. Six corps sans vie ont été sortis des décombres. Les recherches se poursuivent dans un contexte difficile, où les immeubles alentours se fragilisent d'heure en heure.
"A 00:49, dans la nuit de samedi 8 à dimanche 9 avril, un immeuble au 17, rue Tivoli dans le 5e arrondissement s'est effondré à la suite d'une explosion. Dans les heures suivantes, les immeubles adjacents, au numéro 15 et au numéro 19 sont partiellement effondrés. Ces trois immeubles n'étaient pas frappés par un arrêté de péril." La deuxième ville de France est, une nouvelle fois, endeuillée par un effondrement d'immeubles, survenu pendant le week-end pascal, moins de cinq ans après le drame de la rue d'Aubagne, qui avait faire 8 morts, en novembre 2018. La mairie a réagit très tôt, le maire, Benoît Payan, se rendant sur place au petit jour.
Contrairement au drame de 2018, l'effondrement de la rue de Tivoli n'a, a priori, pas de rapport avec la vétusté du bâti. Le maire, puis le préfet et enfin le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, ont tous affirmé qu'il n'existait pas d'arrêté de péril sur cet immeuble, situé dans une rue sans problème particulier d'insalubrité. Tous les représentants de l'Etat ont en revanche pointé la piste, non confirmée à l'heure où sont rédigées ces lignes, d'une fuite de gaz. La mairie a dit "avoir reçu des témoignages faisant état de fortes odeurs de gaz".
Six corps sans vie retrouvés sous les décombres
Lundi soir, le bilan était déjà sombre : la centaine de pompiers à l'œuvre pour retrouver des survivants dans les décombres, dont la tâche a été rendue "très complexe" par un incendie persistant au milieu des gravats, ont extrait six corps sans vie du site. Deux autres personnes portées disparues sont toujours recherchées. Enfin, cinq personnes, résidentes des bâtiments voisins du 17, ont été blessées, mais "aucune n'est entre la vie et la mort", a affirmé dimanche le ministre de l'Intérieur.
En tout, 43 immeubles ont été évacués et 200 habitants ont été pris en charge, indique le site Franceinfo. Parmi eux, "150 personnes ont retrouvé les moyens de se reloger dans des familles ou chez des amis", a expliqué le maire de Marseille. Par ailleurs, 50 personnes ont demandé un relogement d'urgence. Benoît Payan, a fait savoir lundi que "les immeubles alentours se fragilisent de plus en plus. Il y a des fumerolles, le feu n'est pas totalement éteint. C'est un travail long et fastidieux." Selon lui, "il reste de l'espoir" pour retrouver des survivants.