Le marché international Saint-Charles de Perpignan devient la plus grande centrale photovoltaïque d'Europe intégrée à un bâtiment. Avec 68.000 m² de panneaux installés sur la toiture de 11 hangars, l'ensemble produira 9.800 MWh, soit l'équivalent de la consommation électrique de 12.000 personnes.
La plus grande centrale solaire intégrée à un bâtiment d'Europe est inaugurée ce jeudi 13 octobre, au marché international Saint-Charles de Perpignan (Pyrénées-Orientales), qui est par ailleurs la première plateforme européenne de distribution de fruits et légumes. Après deux ans de travaux, les toits de hangars, autrefois recouverts d'amiante-ciment, sont désormais munis de 97.000 tuiles photovoltaïques. La puissance installée de 8,8 MW permettra de revendre de l'électricité à EDF et de l'injecter dans le réseau public. La centrale produira l'équivalent de la consommation électrique de 10 % de la population perpignanaise. L'installation aura nécessité un investissement de 54 millions d'euros.
Le marché Saint-Charles voit chaque jour converger vers ses quais de chargement et ses entrepôts, des centaines de poids lourds frigorifiques, chargés de primeurs en provenance d'Espagne et d'Afrique du Nord. Une activité qui dégage de grandes quantités de CO2 que la nouvelle toiture doit permettre de compenser - en partie - grâce à l'innovation technique : environ 1.560 tonnes de rejets devraient être évités par an.
La ville de Perpignan s'était engagée, en janvier 2008, à devenir une ville à énergie positive d'ici à 2015, notamment à l'aide de projets éoliens et photovoltaïques. La région Languedoc-Roussillon, avec un ensoleillement de plus de 2.500 heures par an, est particulièrement propice au développement de l'énergie solaire. Le projet pourrait d'ailleurs se poursuivre encore, avec l'installation, à l'horizon 2015, de 250.000 m² de tuiles photovoltaïques sur l'ensemble économique Grand Saint-Charles pour une production doublée, voire triplée ! La production électrique solaire, malgré une forte progression et de nombreux investissements , ne représente aujourd'hui qu'un peu plus de 1 % du total dans l'Hexagone.
