Intégrer une fonction de production d'énergie dans l'enveloppe du bâtiment : beaucoup l'ont rêvé, certains pionniers l'ont fait, mais Imerys Toiture démocratise cette solution en l'ouvrant à la maison individuelle. Le premier fabricant français de tuiles lance en effet une centrale photovoltaïque aussi légère, discrète et facile à poser qu'une simple tuile... en deux mots, une tuile solaire répondant au nom de "Sunsat".
L'époque des pionniers du photovoltaïque est-elle révolue ? Une chose est sûre, une étape importante vient d'être franchie avec la solution proposée par Imerys. L'offre de cet industriel se distingue des autres acteurs du secteur - en majorité des groupes pétroliers en quête de diversification - par son approche "filière couverture". Pour la première fois, un panneau photovoltaïque remplit la fonction de couverture, est distribué par le négoce traditionnel en matériaux de construction et mis en oeuvre par les poseurs habituels des tuiles !
Cette approche permet en outre d'ouvrir le marché de l'énergie photovoltaïque à la maison individuelle où il est beaucoup plus difficile d'intégrer une centrale PV qu'en tertiaire ou en collectif, en raison des critères esthétiques, des contraintes techniques de mise en oeuvre et du peu d'intervenants spécialisés sur le marché.
Pour ce projet, l'industriel a monté un partenariat avec l'un des spécialistes français des énergies renouvelables : l'association Hespul. Imeris bénéficie également du soutien de la Commission Européenne et de l'ADEME, avec des subventions pouvant atteindre 80% du total des investissements, complétées l'année suivante par un crédit d'impôt de 15%.
Concrètement, cette solution se compose modules photovoltaïques reprenant la forme, les dimensions et les emboîtements de trois références de tuiles sur la soixantaine proposée par Imeris Toiture : Alpha 10 Ste Foy, Alpha 10 Jacob et HP 10 St Germer. Chaque tuile solaire, d'une surface de 0,5 m² pour une puissance de 50 Wc (1), a les dimensions de 5 tuiles terres cuites traditionnelles. Elle se compose d'un châssis assurant la résistance mécanique et l'étanchéité, de cellules photovoltaïques fabriquées par la société Photowatt, située dans le Rhône, et d'un verre trempé de protection.
Ces modules sont mis en oeuvre par kit de 20 tuiles solaires, soit 10 m², s'intégrant harmonieusement dans la couverture. Ce kit prévoit également la livraison des éléments pour la connexion de l'installation au réseau (onduleur et connectique) et de la prestation de l'entreprise Spie Trindel pour le raccordement.
Sur le papier, tout est fait pour assurer le succès de ce système. Les tuiles solaires sont proposées aux négociants en matériaux sous la forme de kit complet sous housse. Chaque kit de 20 panneaux, livrés sur palette avec tous les accessoires, couvre une superficie de 10 m² et assure une production moyenne de 1000 kWh par an. Deux à trois kits permettent de couvrir les besoins moyens d'électricité d'une famille (hors chauffage et eau chaude), dans des conditions d'orientation et d'ensoleillement validées par une étude indique Imerys.
La pose des modules est effectuée par le couvreur qui ne change à priori pas ses habitudes de chantier. Les tuiles solaires sont posées à l'avancement, un seul geste suffisant à les relier entre elles. Comme les tuiles traditionnelles, elles reposent sur liteau par l'intermédiaire de tenons vissés mécaniquement.
L'électricien - en l'occurrence Spie Trindel - intervient ensuite en tirant les deux câbles d'alimentation du kit, en posant l'onduleur et le compteur électrique, dans le garage ou les combles, teste le fonctionnement des tuiles une fois la pose effectuée et relie l'installation au réseau du fournisseur d'électricité.
Reste la question du coût d'une telle solution. Difficile pour Imerys de communiquer sur des chiffres précis dans la mesure ce type d'énergie est encore très largement subventionnée. L'industriel préfère jouer la carte du conseil en matière de financement avec notamment la création d'une hot line (0 810 148 223). " Au global, les subventions (Europe + ADEME + Région) pourront atteindre 80% et sont complétées l'année suivante par un crédit d'impôt de 15% ! " explique-t-il.
Côté mise en oeuvre, les coûts sont loin d'être vertigineux. Les chantiers tests effectués montrent que la pose d'un kit solaire de 10 m² ne prend qu'une demi-journée pour le couvreur (hors pose de l'échafaudage), et qu'une journée est nécessaire à l'électricien pour tirer les fils, installer l'onduleur et relier l'installation au compteur électrique.
Pour l'heure, Imerys Toiture prévoit de réaliser 300 chantiers de maisons individuelles dans le cadre du programme européen.
J-P. D.
(1) Wc et KWc = Puissance crête = nombre de Watt fournie sous conditions standardisée. Une centrale typique de 1 kWc produit 1000 kWh par an en France
L'énergie photovoltaïque
Découvert en 1839 par Edmond Becquerel (le cousin d'Henri, à qui l'on doit la découverte de la radioactivité !), l'effet photovoltaïque est développé à partir de 1950.
Le principe est simple : des cellules photovoltaïques convertissent directement la lumière du soleil en électricité. Cette électricité produite en courant continu est :
- soit stockée dans une batterie d'accumulateurs, puis, selon le type d'installation, l'électricité est délivrée en courant continu, en courant alternatif ou les deux simultanément, grâce à un onduleur.
- soit connectée au réseau du fournisseur d'électricité ce qui est le cas de la solution tuile solaire d'Imerys Toiture. Le courant continu est immédiatement transformé en courant alternatif par l'onduleur puis vendu au fournisseur d'électricité et comptabilisé par un compteur. Le courant est ensuite consommé par celui qui l'a produit pour sa propre utilisation ou, en cas d'absence de consommation, par l'utilisateur le plus proche.
Cette approche permet en outre d'ouvrir le marché de l'énergie photovoltaïque à la maison individuelle où il est beaucoup plus difficile d'intégrer une centrale PV qu'en tertiaire ou en collectif, en raison des critères esthétiques, des contraintes techniques de mise en oeuvre et du peu d'intervenants spécialisés sur le marché.
Pour ce projet, l'industriel a monté un partenariat avec l'un des spécialistes français des énergies renouvelables : l'association Hespul. Imeris bénéficie également du soutien de la Commission Européenne et de l'ADEME, avec des subventions pouvant atteindre 80% du total des investissements, complétées l'année suivante par un crédit d'impôt de 15%.
Concrètement, cette solution se compose modules photovoltaïques reprenant la forme, les dimensions et les emboîtements de trois références de tuiles sur la soixantaine proposée par Imeris Toiture : Alpha 10 Ste Foy, Alpha 10 Jacob et HP 10 St Germer. Chaque tuile solaire, d'une surface de 0,5 m² pour une puissance de 50 Wc (1), a les dimensions de 5 tuiles terres cuites traditionnelles. Elle se compose d'un châssis assurant la résistance mécanique et l'étanchéité, de cellules photovoltaïques fabriquées par la société Photowatt, située dans le Rhône, et d'un verre trempé de protection.
Ces modules sont mis en oeuvre par kit de 20 tuiles solaires, soit 10 m², s'intégrant harmonieusement dans la couverture. Ce kit prévoit également la livraison des éléments pour la connexion de l'installation au réseau (onduleur et connectique) et de la prestation de l'entreprise Spie Trindel pour le raccordement.
Sur le papier, tout est fait pour assurer le succès de ce système. Les tuiles solaires sont proposées aux négociants en matériaux sous la forme de kit complet sous housse. Chaque kit de 20 panneaux, livrés sur palette avec tous les accessoires, couvre une superficie de 10 m² et assure une production moyenne de 1000 kWh par an. Deux à trois kits permettent de couvrir les besoins moyens d'électricité d'une famille (hors chauffage et eau chaude), dans des conditions d'orientation et d'ensoleillement validées par une étude indique Imerys.
La pose des modules est effectuée par le couvreur qui ne change à priori pas ses habitudes de chantier. Les tuiles solaires sont posées à l'avancement, un seul geste suffisant à les relier entre elles. Comme les tuiles traditionnelles, elles reposent sur liteau par l'intermédiaire de tenons vissés mécaniquement.
L'électricien - en l'occurrence Spie Trindel - intervient ensuite en tirant les deux câbles d'alimentation du kit, en posant l'onduleur et le compteur électrique, dans le garage ou les combles, teste le fonctionnement des tuiles une fois la pose effectuée et relie l'installation au réseau du fournisseur d'électricité.
Reste la question du coût d'une telle solution. Difficile pour Imerys de communiquer sur des chiffres précis dans la mesure ce type d'énergie est encore très largement subventionnée. L'industriel préfère jouer la carte du conseil en matière de financement avec notamment la création d'une hot line (0 810 148 223). " Au global, les subventions (Europe + ADEME + Région) pourront atteindre 80% et sont complétées l'année suivante par un crédit d'impôt de 15% ! " explique-t-il.
Côté mise en oeuvre, les coûts sont loin d'être vertigineux. Les chantiers tests effectués montrent que la pose d'un kit solaire de 10 m² ne prend qu'une demi-journée pour le couvreur (hors pose de l'échafaudage), et qu'une journée est nécessaire à l'électricien pour tirer les fils, installer l'onduleur et relier l'installation au compteur électrique.
Pour l'heure, Imerys Toiture prévoit de réaliser 300 chantiers de maisons individuelles dans le cadre du programme européen.
J-P. D.
(1) Wc et KWc = Puissance crête = nombre de Watt fournie sous conditions standardisée. Une centrale typique de 1 kWc produit 1000 kWh par an en France
L'énergie photovoltaïque
Découvert en 1839 par Edmond Becquerel (le cousin d'Henri, à qui l'on doit la découverte de la radioactivité !), l'effet photovoltaïque est développé à partir de 1950.
Le principe est simple : des cellules photovoltaïques convertissent directement la lumière du soleil en électricité. Cette électricité produite en courant continu est :
- soit stockée dans une batterie d'accumulateurs, puis, selon le type d'installation, l'électricité est délivrée en courant continu, en courant alternatif ou les deux simultanément, grâce à un onduleur.
- soit connectée au réseau du fournisseur d'électricité ce qui est le cas de la solution tuile solaire d'Imerys Toiture. Le courant continu est immédiatement transformé en courant alternatif par l'onduleur puis vendu au fournisseur d'électricité et comptabilisé par un compteur. Le courant est ensuite consommé par celui qui l'a produit pour sa propre utilisation ou, en cas d'absence de consommation, par l'utilisateur le plus proche.
