Une exposition photographique est consacrée ce mois-ci aux vestiges des usines Renault de lIle Seguin. Hubert Fanthomme, reporter à Paris-Match, sest approprié trois années durant, de 2002 à 2005, latmosphère unique et magique de ce lieu chargé dhistoire. Sélection.
Il est des endroits qui fascinent
LIle Seguin en fait partie, notamment les anciennes usines automobiles de Renault à Boulogne-Billancourt (92), dont la destruction a débuté il y a tout juste 4 ans.
Hubert Fanthomme a voulu retracer trois années passées au cur de ce gigantesque chantier. A travers une exposition photographique intitulée «Ile Seguin Derniers éclats, 2002-2005», qui se déroule jusquau 29 juin prochain à la Galerie Christian Arnoux (Paris 6e arrt), le photographe souhaite apporter une nouvelle vision de lendroit. Tout est parti dune rencontre avec François Pinault à loccasion dun reportage pour Paris-Match, qui lui confiait alors son projet de fondation et son désir de «conserver la mémoire de ces lieux en images», raconte Hubert Fanthomme. «Au début, je voulais agir dans lurgence. [ ] Très vite, jai été gagné par la passion. Au fil des jours et des semaines, jai senti la magie de cet endroit silencieux menvahir. Un endroit familier qui devenait mon île, mon atelier », poursuit lartiste.
«Piéger linstant»
Ce qui frappe dans cette série de photos, cest la beauté que le photographe a su faire ressortir de ces amas de ferraille et de verres cassés. Lui-même nen revient pas : «Il y avait surtout cette lumière si changeante qui se jouait des couleurs, des matières, à travers les vitres brisées, les poutres et les charpentes métalliques. Cétait fascinant. Il sagissait de piéger linstant, tenter de restituer le réel absolu. Jétais comme le sculpteur qui lutte avec la matière »
Celui quon a nommé «paquebot», cet îlot abandonné, qui fut jadis une véritable ville industrielle, connaît aujourdhui, à travers lil dHubert Fanthomme, un ultime sursaut de fierté.
Bienvenue à bord
Hubert Fanthomme a voulu retracer trois années passées au cur de ce gigantesque chantier. A travers une exposition photographique intitulée «Ile Seguin Derniers éclats, 2002-2005», qui se déroule jusquau 29 juin prochain à la Galerie Christian Arnoux (Paris 6e arrt), le photographe souhaite apporter une nouvelle vision de lendroit. Tout est parti dune rencontre avec François Pinault à loccasion dun reportage pour Paris-Match, qui lui confiait alors son projet de fondation et son désir de «conserver la mémoire de ces lieux en images», raconte Hubert Fanthomme. «Au début, je voulais agir dans lurgence. [ ] Très vite, jai été gagné par la passion. Au fil des jours et des semaines, jai senti la magie de cet endroit silencieux menvahir. Un endroit familier qui devenait mon île, mon atelier », poursuit lartiste.
«Piéger linstant»
Ce qui frappe dans cette série de photos, cest la beauté que le photographe a su faire ressortir de ces amas de ferraille et de verres cassés. Lui-même nen revient pas : «Il y avait surtout cette lumière si changeante qui se jouait des couleurs, des matières, à travers les vitres brisées, les poutres et les charpentes métalliques. Cétait fascinant. Il sagissait de piéger linstant, tenter de restituer le réel absolu. Jétais comme le sculpteur qui lutte avec la matière »
Celui quon a nommé «paquebot», cet îlot abandonné, qui fut jadis une véritable ville industrielle, connaît aujourdhui, à travers lil dHubert Fanthomme, un ultime sursaut de fierté.
Bienvenue à bord