SOCIAL. Alors que s'ouvre la période des négociations annuelles sur les rémunérations, des organisations représentatives du secteur de la construction en région parisienne annoncent des augmentations de salaires. Celles-ci s'élèvent quasiment au même taux que l'inflation galopante observée ces derniers mois.

Voilà une bonne nouvelle dans un contexte économique et social malheureusement difficile. Alors que s'ouvre la période des négociations annuelles sur les rémunérations, des organisations représentatives du secteur de la construction en région parisienne annoncent des augmentations de salaires. Celles-ci s'élèvent quasiment au même taux que l'inflation galopante observée ces derniers mois.

 

 

À l'initiative de la Capeb Île-de-France, l'ensemble des partenaires sociaux de la filière ont conclu un accord en faveur du "pouvoir d'achat" des salariés des entreprises du secteur. Cette décision embarque une hausse moyenne de 6% des rémunérations et des indemnités de petits déplacements et de repas des ouvriers et des Etam (employés, techniciens et agents de maîtrise). L'augmentation atteint même 9% pour les catégories de salariés les plus basses.

 

Dans un communiqué, la délégation francilienne de la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment), qui se dit "bien consciente de la situation", affirme avoir pris "ses responsabilités sans attendre d'injonction de la part du Gouvernement".

 

Reconnaître l'engagement et prouver l'attractivité

 

Pour l'organisation patronale, "outre cette volonté de soutenir ses salariés dans une période conjoncturelle marquée par une inflation démesurée (+6,2% à fin novembre) et ainsi reconnaître leur engagement quotidien dans les entreprises", le but était aussi de "porter un signal fort pour l'attractivité des métiers auprès de toutes celles et ceux qui hésitent encore à entamer une carrière dans l'artisanat du bâtiment".

 

Les artisans estiment que la région parisienne était jusqu'à présent le "parent pauvre" de la filière en matière de minimas salariaux, ce qui les motive à qualifier de "très bon" et d'"historique" l'accord qui vient d'être signé.

 

 

Mais les Franciliens seront aussi concernés, dès le 1er janvier 2023, par une hausse de 12% du prix du Pass Navigo, l'abonnement aux transports en commun de la région. Sur ce point également, les entreprises du bâtiment devraient augmenter de 15% leurs indemnités de transport et de trajet aux ouvriers empruntant les bus, métro ou RER pour se rendre au travail.

 

L'accord dans le bâtiment a visiblement fait des émules : dans la foulée, la CNATP (Confédération nationale des artisans des travaux public et du paysage) a conclu une convention "similaire" sur les rémunérations des salariés des entreprises artisanales de TP en Île-de-France.

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