ENTRETIEN. La Mutuelle des architectes français (Maf) alerte la profession sur une mauvaise habitude constatée sur le terrain en matière de variantes. Et effectue également un tour d'horizon de l'actualité du secteur et du groupe d'assurance : crise du neuf, Mon accompagnateur rénov', procès du balcon d'Angers, intégration des matériaux biosourcés...


De quelle manière la crise du logement neuf impacte-t-elle vos adhérents ?

 

Jean-Claude Martinez : Nous constatons une baisse plus que sensible du chiffre d'affaires des agences, qui s'accentuera en 2025. Elle ne concerne pas, toutefois, toutes les agences, car tous les secteurs d'activité ne sont pas en crise. Les bureaux et le logement sont plus particulièrement touchés, les agences qui conçoivent des projets dans l'industrie, la santé ou le logement social, ont encore du travail.

Certains de vos adhérents souhaitent-ils, vis-à-vis de cette crise, revoir leur contrat avec la Maf ?

Certains ont demandé des facilités de paiement parce qu'ils anticipent un problème de trésorerie. Bien sûr, nous y répondons favorablement.

Avez-vous constaté des fermetures d'agences ?

Nous savons que quelques agences ont déposé le bilan. Certaines sont en redressement judiciaire, mais ne sont pas encore liquidées. Pour autant, nous ne constatons pas non plus une vague de liquidations judiciaires. Les agences disposent d'une marge d'adaptation pour diminuer leurs coûts.

 

"Une augmentation sensible des opérations de réhabilitation"

Constatez-vous une hausse de l'activité de vos adhérents dans la rénovation/réhabilitation ?

Oui, de deux façons. D'un point de vue personnel, je connais des architectes qui n'en faisaient pas et qui, aujourd'hui, le souhaitent. Et d'un point de vue professionnel, les chiffres de la Maf font état d'une augmentation sensible des opérations de réhabilitation. Depuis quatre ans, elle prend de plus en plus de place. C'est aussi le marché qui provoque ce mouvement.

 

Le Conseil national de l'Ordre des architectes a affirmé, en novembre 2024, vouloir inscrire la réhabilitation dans la loi de 1977. Qu'est-ce que cela impliquerait ?
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