LOGEMENT. Presque un an après l'effondrement de trois immeubles de la rue d'Aubagne à Marseille, le ministre du Logement Julien Denormandie a affirmé sur Franceinfo que l'heure était désormais "à la reconstruction de Marseille", après avoir "géré l'urgence".

Invité le 30 octobre sur le plateau de Franceinfo, le ministre de la Ville et du Logement Julien Denormandie a dressé l'état des lieux de la gestion de la crise de l'habitat indigne dans la cité phocéenne, un an après l'effondrement de trois immeubles dans le centre-ville.

 

Après avoir "géré l'urgence", il faut désormais "organiser la reconstruction de Marseille", a-t-il affirmé, conscient du "défi énorme" pour les collectivités et l'Etat. Selon le ministre, "quelques centaines de personnes sont encore dans des hôtels" sur les 3.500 habitants évacués au lendemain des effondrements de la rue d'Aubagne.

 

Il fallait d'abord "faire en sorte que les familles puissent retrouver leur immeuble, c'est un peu plus de la moitié des immeubles (ndlr-environ 400) qui ont été réintégrés", a-t-il rappelé. L'agence régionale de la Fondation Abbé Pierre avait cependant alerté sur la part importante de réintégrations dans des immeubles encore insalubres.

 

"Plus de baisse bête et méchante" des APL"

 

Pour les personnes encore dans l'attente d'un logement pérenne, Julien Denormandie a rappelé la nécessité d'investir les logements vacants, alors qu'une enquête commune menée par Mediapart, Marsactu, La Marseillaise et Le Ravi ont révélé l'ampleur du patrimoine immobilier municipal abandonné. Il faut également "renforcer dans les territoires tendus la construction de logements adaptés, à très bas coût", a-t-il ajouté.

 

Également interrogé sur la contemporanéité des APL, Julien Denormandie a assuré qu'il "n'y aurait plus de baisse bête et méchante de 5 euros comme cela avait été le cas il y a deux ans". Sans réfuter l'économie d'un milliard d'euros espérée de la réforme du calcul des aides au logement, le ministre du Logement fait valoir la conjoncture avec un chômage en baisse qui justifie de ne pas augmenter les APL de 5 euros. "Je n'ai pas l'économie honteuse, jamais. On ne fait pas des économies pour se faire plaisir mais parce que c'est important pour les générations futures".

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