Batiactu : Autre sujet brûlant, celui des délais de paiement appliqués aux particuliers, véritable fléau pour vos entreprises… Quelle sont vos propositions en la matière ?
P. L. : En effet. La LME a raccourci les délais de paiement entre entreprises à 45 jours fin de mois depuis le 1er janvier 2012. Mais les particuliers, qui constituent la majorité des clients des artisans du bâtiment, ne sont pas soumis à cette règle et paient selon leur bon vouloir. Or, le secrétaire d'Etat, Frédéric Lefebvre, nous a indiqué qu'il n'était pas envisageable de légiférer sur ce sujet car cela engendrerait de multiples confrontations avec les consommateurs et leurs associations de défense. Avec les pratiques actuelles, les meilleurs banquiers en France sont les artisans du bâtiment ! On n'a pas ça dans le commerce ! C'est un état de fait dans le bâtiment, qui a la vie dure. Si on ne peut pas légiférer, lui ai-je dit, pourquoi ne pas passer des messages suffisamment clairs pour informer les clients qu'ils ont des obligations aussi, et que tous les maillons de l'économie d'un pays doivent être respectés. Nous souhaitons donc un encadrement des délais de paiement des particuliers, avec des pénalités s'il le faut. Il en va de la vie de nos entreprises et de leurs trésoreries.
P. L. : En effet. La LME a raccourci les délais de paiement entre entreprises à 45 jours fin de mois depuis le 1er janvier 2012. Mais les particuliers, qui constituent la majorité des clients des artisans du bâtiment, ne sont pas soumis à cette règle et paient selon leur bon vouloir. Or, le secrétaire d'Etat, Frédéric Lefebvre, nous a indiqué qu'il n'était pas envisageable de légiférer sur ce sujet car cela engendrerait de multiples confrontations avec les consommateurs et leurs associations de défense. Avec les pratiques actuelles, les meilleurs banquiers en France sont les artisans du bâtiment ! On n'a pas ça dans le commerce ! C'est un état de fait dans le bâtiment, qui a la vie dure. Si on ne peut pas légiférer, lui ai-je dit, pourquoi ne pas passer des messages suffisamment clairs pour informer les clients qu'ils ont des obligations aussi, et que tous les maillons de l'économie d'un pays doivent être respectés. Nous souhaitons donc un encadrement des délais de paiement des particuliers, avec des pénalités s'il le faut. Il en va de la vie de nos entreprises et de leurs trésoreries.
Du côté des marchés publics, le problème est le même, sauf que dans ce cas, il existe des textes législatifs qui ne sont pas appliqués ! Là encore, il faut durcir l'encadrement.
Batiactu : Malgré tout, votre mobilisation est plus vive que jamais. Vers quoi s'orientera-t-elle prochainement ?
P. L. : C'est exact, nous restons fortement mobilisés, notamment sur le développement durable. Pour l'instant, c'est le stand-by général, mais je suis prêt à parier que l'on va reparler du Grenelle et du développement durable dans les prochaines semaines. C'est malheureusement un levier qui a été percuté, mais l'on attend des candidats qu'ils nous disent ce que seront l'avenir et le contenu du Grenelle aux lendemains des élections. La Capeb a beaucoup investi, s'est donné des objectifs, entre autres avec les Eco-Artisans® ou le « Reconnu Grenelle » pour s'acheminer vers l'éco-conditionnalité en 2014. Il nous faut donc des réponses.
Batiactu : Vous allez organiser, le 12 avril prochain, soit 10 jours avant la date du premier tour, votre Congrès auquel seront invités les trois principaux candidats… Qu'en attendez-vous ?
P. L. : Des réponses, pas des promesses !
Batiactu : Nous sommes le 7 mai 2012 et vous êtes face au nouveau Président de la République. Qu'aimeriez-vous qu'il vous dise ?
P. L. : Le 7 mai n'est qu'une étape ! Malgré tout, s'il y avait une chose qui nous ferait plaisir, ce serait : « Je vais créer un ministère de l'artisanat, car l'artisanat et le bâtiment font partie de mes priorités ! ».