PAROLES D'ARCHITECTES. Dans un secteur encore hésitant face à l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA), l'agence parisienne Enia Architectes s'empare du sujet en développant des outils internes. Elle mise sur une IA pragmatique, nourrie par deux décennies de projets.
Elle a dessiné le club Silencio à Paris, le datacenter Céleste à Champs-sur-Marne, ou encore le pavillon France à l'Exposition universelle de 2005 à Aîchi (Japon). L'agence d'architecture Enia, fondée à Paris en 2003 par Mathieu Chazelle, Brice Piechaczyk, tous deux architectes et ingénieurs, et Simon Pallubicki, architecte et ébéniste, conçoit une grande variété de projets, en France et à l'étranger. Campus universitaires, centres hospitaliers, sièges sociaux, centres de recherche, logements, équipements culturels, ou encore restaurants… La liste des opérations menées par ce cabinet de 100 collaborateurs de 33 nationalités est longue.
À l'heure où l'intelligence artificielle est sur toutes les lèvres dans le secteur du Bâtiment, Enia, qui compte notamment un bureau en Inde, prend une longueur d'avance en développant ses propres outils internes, lui permettant de faciliter son processus de conception. Rencontre avec son co-fondateur, Brice Piechaczyk.
Batiactu : Comment se porte votre agence ?
Brice Piechaczyk : L'agence va bien, et elle le doit beaucoup à sa dynamique collective. Nous avons la chance de mener des projets très variés, et ce depuis le début. Nos premiers projets ont été un datacenter - sans doute car Mathieu et moi sommes aussi ingénieurs - un bâtiment de laboratoires universitaires et une église. C'est cette harmonie qui fait que nous sommes toujours aussi heureux d'exercer ce métier.Nous travaillons autant pour le public que pour le privé, en France et à l'étranger. Nous concevons des projets d'infrastructures (transport, santé, énergie, industrie, informatique), nous développons un concept de logement axé sur l'évolutivité, nous accompagnons la transformation du patrimoine universitaire du XXe siècle... Un patrimoine souvent remarquable mais globalement méjugé. Dans un autre registre, nous avons récemment livré l'extension du centre de recherche international de Saint-Gobain, à Aubervilliers.
Vous évoquez le patrimoine. Quels projets l'agence mène-t-elle actuellement dans ce domaine ?
Il y a quelques mois, nous avons remporté le concours pour la transformation de l'ensemble central de l'École polytechnique à Palaiseau (Essonne), un très beau bâtiment des années 1970 réalisé par Henri Pottier. C'est un projet stratégique pour l'établissement, qui lui permettra de réduire radicalement sa consommation énergétique, mais aussi de révéler les forces de l'ouvrage en initiant une nouvelle dynamique architecturale et urbaine.Par ailleurs, nous avons inauguré, au mois de janvier, le campus santé de l'université de Rennes
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