Avec l'entrée en vigueur de la loi Macron et des nouveaux tarifs des frais de notaires, ces derniers sont bien décidés à ne pas baisser les bras et comptent même diversifier et moderniser leur activité.
Depuis le 1er mai 2016, les nouveaux tarifs des frais de notaires sont entrés en vigueur dans le cadre de la loi Macron. Cette mesure avait suscité de vives réactions chez les professionnels en raison notamment de la baisse de 1,4% des émoluments et du plafonnement à 10% du prix pour les transactions de faible montant. Le site immonot, dédié à l'immobilier des notaires a réalisé une étude, publié le 3 juin 2016, pour savoir ce que pensent les intéressés. Il en ressort que face à ces changements, la profession ne compte pas se laisser abattre. 87% des notaires interrogés estiment en effet que la profession a les moyens de rebondir. Certains voient même une "exceptionnelle opportunité de revoir la façon de travailler et de renouveler l'image du notaire", d'autres que "la profession doit valoriser et vendre ses compétences".
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Suite à l'application de la loi Macron, 75% des sondés entendent modifier le fonctionnement de leur étude. Trois actions se détachent : la réflexion sur la démarche qualité pour "gagner en productivité tout en réduisant le coût de production", le regroupement avec d'autres études afin de mutualiser les compétences et les salariés, et le développement des nouvelles technologies pour diminuer le prix de revient des actes.
Diversifier les activités
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Ainsi, 67% des notaires interrogés pensent développer de nouvelles activités dans la négociation immobilière (45%), l'expertise (42%), la gestion de patrimoine (39%), le droit des affaires (36%), la médiation (16%), le droit rural (9%) ou dans d'autres secteurs (10%). La négociation immobilière est perçue comme un "véritable tremplin". L'étude cite un des notaires : "les clients apprécient la qualité des conseils immobiliers des négociateurs qui ne se bornent pas à être de simples vendeurs, mais qui analysent les besoins, conseillent et sont connaisseurs des techniques de construction. Cela permet de générer de nouveaux clients par bouche à oreille".
Enfin, s'ils ne comptent pas baisser les bras, 51% des notaires sondés sont toutefois sceptiques quant à l'avenir de la profession, 24% sont optimistes et 25% pessimistes. L'enquête a été menée auprès de 108 notaires et négociateurs immobiliers au mois d'avril. La France compte 9.600 notaires dans 4.500 études qui emploient quelque 40.000 personnes et réalisent un chiffre d'affaires de 7 milliards d'euros, selon les chiffres fournis par le Conseil supérieur du notariat (CSN).