La turbine sous-marine Arcouest, qui était coincée depuis la mi-septembre par 25 mètres de fond dans la rade de Brest, va finalement pouvoir refaire surface. Les travaux de réparation de la barge qui sert à son transport ont été achevés. Un contretemps qui se répercutera dans le calendrier de production d'électricité marine, désormais prévue pour "courant 2014".
Suivant les conditions météorologique et marine, l'hydrolienne d'EDF devrait finalement pouvoir refaire surface la semaine prochaine, après avoir passé six mois immergée au fond de la rade de Brest. Le système de la barge de transport avait en effet connu une avarie désormais réparée. "Les opérations de relevage de la turbine vont désormais pouvoir commencer", explique un communiqué de l'énergéticien. Elles devraient être réalisées la première semaine d'avril.
Retard de plusieurs mois
Le problème aura des conséquences sur le calendrier initialement prévu : EDF souhaitait mettre en service la machine pilote à la fin de l'été 2013, sur le site de Paimpol-Bréhat (Côtes d'Armor) à 160 km de mer de la rade de Brest. Et trois autres hydroliennes devaient rejoindre la première au cours de l'été 2014. Mais le prototype doit encore subir des tests pendant plusieurs mois ; elle avait déjà été immergée une première fois entre les mois d'octobre 2011 et de janvier 2012 et avait donné des résultats satisfaisants. L'objectif est donc désormais de raccorder cette première machine au réseau électrique "courant 2014".
A terme, les hydroliennes doivent développer une puissance de 0,5 MW chacune, permettant toutes ensemble de fournir de l'électricité à l'équivalent de 2.000 à 3.000 foyers bretons, une région particulièrement fragile en termes d'approvisionnement énergétique. Le projet, qui accumule maintenant près de 2 ans de retard, a été lancé en juillet 2008 par EDF qui souhaitait tester la technologie permettant de produire de l'électricité à partir de l'énergie prédictible des courants de marée, particulièrement forts au large de Ploubazlanec. A l'époque, le projet de parc démonstrateur de quatre machines devait bénéficier d'un budget de 24 M€.
Un potentiel important