EDF a jugé «très encourageants» les premiers résultats des tests de son prototype d'hydrolienne immergée au large de Paimpol (Côtes d'Armor) depuis la fin du mois d'octobre 2011. Grâce à la confirmation des hypothèses retenues, un parc de quatre de ces éoliennes sous-marines, actionnées par la force du courant, pourrait voir le jour sur le même site.
L'hydrolienne «Arcouest», immergée à une profondeur de 35 mètres près de l'île de Bréhat en octobre dernier, a donné toute satisfaction lors de ses premiers tests de fonctionnement en conditions réelles. EDF a jugé ses résultats «très encourageants».
L'engin, de 16 mètres et 850 tonnes, a été relevé et doit retourner à Brest pour y être démonté et inspecté par les techniciens qui exploiteront les données de ses capteurs. Selon le groupe EDF, la rotation des pales et du rotor de l'alternateur auraient été «conformes aux attentes » et «l'essentiel des contrôles mécaniques sont désormais validés». L'expérimentation, qui a duré deux mois et demi, permettra d'apporter quelques améliorations à l'étanchéité ou au niveau des connexions électriques.
Une deuxième phase de tests devrait démarrer à la fin du premier semestre 2012. A terme, quatre hydroliennes d'une puissance unitaire de 0,5 MW devraient être installées sur le plateau de la Horaine, une zone qui bénéficie des courants marins les plus importants d'Europe. L'objectif d'EDF est de raccorder les engins au réseau d'ici à la fin de l'année 2012. Elles pourront alors alimenter de 2.000 à 3.000 foyers bretons.
Le projet bénéficie du soutien de la région Bretagne - très dépendante énergétiquement - de l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et du Fonds Européen de Développement Régional (Feder). Le budget, de l'ordre de 40 millions d'euros, compte ainsi environ 7,2 M€ d'aides publiques. EDF estime que le potentiel des courants marins est très important à proximité des côtes françaises : environ 5 GW pourraient être produits (l'équivalent de trois réacteurs nucléaires EPR de nouvelle génération).