Si l'hôtellerie française, comme de nombreux secteurs, a enregistré une forte baisse d'activité au second semestre 2008, l'année passée s'est pourtant révélée exceptionnelle dans l'ensemble, selon une étude du cabinet Deloitte.

Enfin un secteur qui n'a pas encore connu la crise... L'hôtellerie française a en effet réalisé «une année record» en 2008, selon une étude publiée par le cabinet de services Deloitte sur les tendances et évolutions de ce secteur. «En dépit d'une conjoncture particulièrement difficile, la quasi-totalité de l'hôtellerie française a fini l'année 2008 sur un chiffre d'affaires en croissance, améliorant encore davantage les records enregistrés en 2007».

 

Dans l'hôtellerie haut de gamme, les chiffres d'affaires hébergement ont évolué de plus de 20% sur cette même période, et de plus de 30% pour l'hôtellerie de prestige. Une évolution qui s'explique notamment par l'évolution du prix moyen, puisque le RevPAR (Revenu moyen par chambre disponible) a bondi de 24% entre 2004 et 2008 pour les 4 étoiles et plus, alors que les hôtels économiques (jusqu'à une étoile) n'ont enregistré qu'une hausse de 16% de cet indicateur sur cette période. Mais selon Deloitte, cette évolution est également due à «la progression exponentielle des déplacements internationaux, liée à la mondialisation des échanges et de l'économie», et l'apparition depuis quelques années de «nouveaux marchés émetteurs à haute contribution» comme la Chine, l'Inde et la Russie.

 

La Côte d'Azur a particulièrement réussi à faire progresser ses RevPAR, de 14% pour les deux étoiles à 30% pour les quatre étoiles. «Il est vrai que de très nombreux hôteliers ont su rénover et moderniser leurs hôtels», indique l'étude. Mais l'écart reste élevé avec les hôtels parisiens, «surtout dans l'hôtellerie haut de gamme», qui gagne 38% sur les quatre dernières années. Concernant le chiffre d'affaires, ce sont surtout les hôtels à bas prix et les établissements deux étoiles, puis les trois étoiles, qui ont enregistré une forte croissance.

 

Et la crise dans tout cela ? Elle a marqué une fin d'année difficile pour l'hôtellerie. Cette période de dégradation a commencé en juin, particulièrement pour les hôtels économiques ou deux étoiles qui ont enregistré un net ralentissement, «surtout au regard du premier semestre».

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