Le complexe hospitalier sud-francilien, à Corbeil-Essonnes (Essonne), qui a ouvert lundi matin avec 8 mois de retard, a enfin du matériel aux normes et une installation électrique sécurisée. Dorénavant, ce bâtiment, conclut dans le cadre d'un PPP, est apte à recevoir des patients. Précisions.

Alors que l'ouverture d'un centre hospitalier ultramoderne, à Corbeil-Essonnes, devait se dérouler en grande pompe, elle a finalement eu lieu lundi 23 janvier au matin avec 8 mois de retard, dans l'indifférence générale. Pourtant, ce nouveau complexe hospitalier cultive quelques particularités peu communes : son montage juridique et financier d'abord, un partenariat public-privé (PPP) de 1,2 milliard d'euros, le plus important jamais réalisé en France pour un hôpital. Son objectif majeur dans la foulée : réunir sur 110.000 m² des services dispersés jusqu'ici sur 26 sites du Centre hospitalier sud-francilien (CHSF), notamment dans les hôpitaux Louise-Michel à Courcouronnes et Gilles-de-Corbeil à Corbeil.

 

Toutefois, ce partenariat confié en 2006 par l'Etat à Eiffage a rapidement viré à la bataille entre la direction du futur établissement et le groupe de BTP avec plusieurs recours en justice. L'hôpital devait, en effet, ouvrir le 17 mai 2011. Mais à la livraison du chantier, c'est la surprise… La direction de l'hôpital se rend compte à cette période que les prises électriques ne sont pas aux normes, que les meubles en aggloméré, par exemple, représentent de véritables nids à poussière qu'il faut changer, que l'installation électrique du service de réanimation n'est pas aux normes ou encore que la «biberonnie» a été oubliée dans le service pédiatrique. Au total, 7.000 points souffrant d'une finition insuffisante, selon l'hôpital, avaient été relevés. Des réserves classiques, selon Eiffage, le constructeur. Il y a été remédié, aux frais de ce dernier pour certaines, de l'hôpital pour d'autres. Des travaux complémentaires sont alors lancés, et le déménagement maintes fois repoussé…

 

5.000 prises inspectées le 17 janvier dernier
Au final, les dernières vérifications ont eu lieu la semaine dernière. La commission de sécurité a visité l'établissement et émis un avis favorable le 17 janvier dernier. Une autre commission a inspecté l'ensemble des 5.000 prises qui alimentent les salles en fluides médicaux. De plus, le comité de lutte contre les infections nosocomiales s'est intéressé, lui, à l'eau chaude pour éviter tout risque de légionellose. Et le feu vert tant attendu a enfin été donné pour l'ouverture du nouvel hôpital.

 

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