Trois nouveaux cas de légionellose, dont un mortel, se sont déclarés ces dernières semaines dans l'établissement parisien de l'Assistance publique inauguré en décembre 2000. Cette fois, c'est le réseau d'eau froide qui est suspecté, ainsi que la climatisation d'un immeuble voisin, le siège de France Télévision.
Après l'épidémie qui avait sévit lors de l'ouverture au public de l'hôpital Pompidou, l'établissement modèle de l'Assistance publique est à nouveau touché par la légionellose.
Une série de mesures avait pourtant été prise pour remédier aux défauts de conception du réseau d'eau chaude : douches sécurisées avec des filtres bactériens, température du réseau supérieure à 50°C, pruge prolongée, détartrage, chloration de l'eau...
Mais voilà, dernièrement trois nouveau cas remettent en question la théorie d'une contamination par l'eau chaude. En effet, parmi ces personnes touchées, deux étaient lavées à leur lit et une troisième à l'eau froide.
Les experts ont donc planché sur d'autres pistes, et notamment celle d'un sabotage. Cet acte de malveillance - effectué selon le ministre de la Santé Bernard Krouchner " de façon très professionnelle " - a mis hors service certaines installations de ventilation, ce qui a pu contribuer à faire monter la température de l'eau froide et favoriser le développement des bactéries.
Jean-Marc Boulanger, le président de la commission d'experts, évoque également la possibilité d'une contamination par la climatisation de l'immeuble voisin. En effet, après l'installation en juin de quatre tours aéroréfrigérantes, des taux très élevés de légionelles ont été constatés au siège de France-Télévision, distant seulement de quelques centaines de mètres.
La dernière piste envisagée concerne les opérations effectuées par les enquêteurs eux-mêmes. Car suite d'un arrêt complet du système d'eau froide afin de mesurer la corrosion des tuyauteries en acier galvanisé, la bactérie a pu se développer dans une partie du réseau où se trouvait de l'eau stagnante.
En raison de ces derniers évènements des mesures de précaution, portant notamment sur les circuits d'eau froide, vont donc être prises pour tenter d'endiguer l'épidémie a déclaré le ministre de la Santé, Bernard Kouchner en précisant qu'aucune fermeture de l'établissement n'est envisagée. Ainsi, toutes les mesures de précaution déjà prises pour les circuits d'eau chaude vont être étendues aux circuits d'eau froide: purge prolongée, détartrage, rinçage de l'ensemble des terminaux, généralisation des filtres anti-bactériens.
Prochain épisode de ce feuilleton : le 31 juillet, avec la remise d'un rapport commandé au CSTB. Des choix techniques comme l'utilisation de canalisations en acier galvanisé à la place de l'acier inoxydable seront analysés et définiront le degré de responsabilité d'architecte Aymeric Zublena ou du bureau d'étude Sodeteg qui a conçu le réseau de canalisation.
Rappelons que la légionellose est une infection pulmonaire grave. 207 cas ont été déclarés dans toute la France entre le 1er janvier et le 1er juillet de cette année. Si pour le ministère de la Santé, ce chiffre est plutôt stable par rapport à l'an dernier, sur plusieurs années, on constate une nette augmentation de ces infections liées au développement de certaines technologies.
Une série de mesures avait pourtant été prise pour remédier aux défauts de conception du réseau d'eau chaude : douches sécurisées avec des filtres bactériens, température du réseau supérieure à 50°C, pruge prolongée, détartrage, chloration de l'eau...
Mais voilà, dernièrement trois nouveau cas remettent en question la théorie d'une contamination par l'eau chaude. En effet, parmi ces personnes touchées, deux étaient lavées à leur lit et une troisième à l'eau froide.
Les experts ont donc planché sur d'autres pistes, et notamment celle d'un sabotage. Cet acte de malveillance - effectué selon le ministre de la Santé Bernard Krouchner " de façon très professionnelle " - a mis hors service certaines installations de ventilation, ce qui a pu contribuer à faire monter la température de l'eau froide et favoriser le développement des bactéries.
Jean-Marc Boulanger, le président de la commission d'experts, évoque également la possibilité d'une contamination par la climatisation de l'immeuble voisin. En effet, après l'installation en juin de quatre tours aéroréfrigérantes, des taux très élevés de légionelles ont été constatés au siège de France-Télévision, distant seulement de quelques centaines de mètres.
La dernière piste envisagée concerne les opérations effectuées par les enquêteurs eux-mêmes. Car suite d'un arrêt complet du système d'eau froide afin de mesurer la corrosion des tuyauteries en acier galvanisé, la bactérie a pu se développer dans une partie du réseau où se trouvait de l'eau stagnante.
En raison de ces derniers évènements des mesures de précaution, portant notamment sur les circuits d'eau froide, vont donc être prises pour tenter d'endiguer l'épidémie a déclaré le ministre de la Santé, Bernard Kouchner en précisant qu'aucune fermeture de l'établissement n'est envisagée. Ainsi, toutes les mesures de précaution déjà prises pour les circuits d'eau chaude vont être étendues aux circuits d'eau froide: purge prolongée, détartrage, rinçage de l'ensemble des terminaux, généralisation des filtres anti-bactériens.
Prochain épisode de ce feuilleton : le 31 juillet, avec la remise d'un rapport commandé au CSTB. Des choix techniques comme l'utilisation de canalisations en acier galvanisé à la place de l'acier inoxydable seront analysés et définiront le degré de responsabilité d'architecte Aymeric Zublena ou du bureau d'étude Sodeteg qui a conçu le réseau de canalisation.
Rappelons que la légionellose est une infection pulmonaire grave. 207 cas ont été déclarés dans toute la France entre le 1er janvier et le 1er juillet de cette année. Si pour le ministère de la Santé, ce chiffre est plutôt stable par rapport à l'an dernier, sur plusieurs années, on constate une nette augmentation de ces infections liées au développement de certaines technologies.