C'est à un défi colossal et à une aventure humaine extraordinaire que le Musée des Arts et Métiers, à Paris, rend hommage avec une exposition photographique relatant la construction de la Statue de la Liberté.
Présentée à l'occasion du centenaire de la mort du sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi (1834-1904), créateur de "La Liberté éclairant le monde" qui domine la rade de New York, l'exposition donne à voir une cinquantaine de photographies illustrant les phases successives du projet, financé par une souscription de l'Union franco-américaine lancée en 1875.
Toutes issues de la collection du Musée des Arts et Métiers et pour la première fois montrées au public, ces images léguée par la veuve de l'artiste avaient été prises à l'instigation de Bartholdi, pour servir à promouvoir un projet qui l'a occupé pendant une quinzaine d'années et à rassembler les fonds nécessaires, notamment par voie de presse.
Le visiteur est transporté sur le chantier de construction à Paris dans les "Ateliers Monduit et Bechet, successeurs Gaget et Gauthier et Cie". Ouvert au public moyennant un droit d'entrée, il est tout d'abord dirigé par l'architecte Viollet-le-Duc (1814-1879): c'est ainsi que la main et le flambeau (1976) puis le buste et la tête (1878) sortent des ateliers pour être présentés respectivement aux Expositions Universelles de Philadelphie et de Paris.
A la mort de Viollet-le-Duc, Bartholdi fait appel au jeune Gustave Eiffel, ingénieur déjà remarqué pour ses ponts métalliques. Ce dernier imagine une structure totalement innovante: des plaques de cuivre, formant l'enveloppe de la statue, seront soutenues par une armature interne, une sorte de colonne vertébrale souple pour résister aux rigueurs climatiques de la rade de New York.
Des moules en plâtre sont réalisés à partir de lattis en bois. Ils sont amenés aux dimensions réelles par agrandissements successifs du modèle original de la statue de 2,11 mètres, grâce à jeu de mesures complexes faites au compas. Lors d'un test de montage en 1884 dans la cour des ateliers, les Parisiens, parmi lesquels Victor Hugo, découvrent avec stupéfaction un colosse de 46 mètres dominant la plaine Monceau.
Soigneusement démontée, Miss Liberty voyage de Paris à Rouen par chemin de fer, avant d'entamer la traversée de l'Atlantique. L'encombrant cadeau arrive à New York le 19 juin 1885, alors que la construction du socle sur l'île de Bedloe, à la charge des Etats Unis, est au point mort faute de financement. Il faudra attendre le cri d'alarme de Joseph Pulitzer, patron du journal "The World" qui en appelle à la fierté nationale, pour que soient réunis les fonds nécessaires.
En présence du président Grover Cleveland, l'inauguration de ce qui allait devenir le monument le plus fréquenté au monde (4 millions de visiteurs annuels) sera grandiose, à la hauteur du symbole qu'avaient voulu en faire ses bâtisseurs et qu'il restera pour des millions d'immigrants en quête du "Nouveau Monde".
Découvertes Gallimard, en partenariat avec le Musée, publie un hors-série sur la Statue de la Liberté qui a fait dire à son créateur: " Le rêve de mon existence est accompli".
"Bartholdi, les bâtisseurs de la Liberté", exposition de Photographies (1876-1886) Musée des Arts et Métiers, 7 décembre 2004-6 Mars 2005.
Toutes issues de la collection du Musée des Arts et Métiers et pour la première fois montrées au public, ces images léguée par la veuve de l'artiste avaient été prises à l'instigation de Bartholdi, pour servir à promouvoir un projet qui l'a occupé pendant une quinzaine d'années et à rassembler les fonds nécessaires, notamment par voie de presse.
Le visiteur est transporté sur le chantier de construction à Paris dans les "Ateliers Monduit et Bechet, successeurs Gaget et Gauthier et Cie". Ouvert au public moyennant un droit d'entrée, il est tout d'abord dirigé par l'architecte Viollet-le-Duc (1814-1879): c'est ainsi que la main et le flambeau (1976) puis le buste et la tête (1878) sortent des ateliers pour être présentés respectivement aux Expositions Universelles de Philadelphie et de Paris.
A la mort de Viollet-le-Duc, Bartholdi fait appel au jeune Gustave Eiffel, ingénieur déjà remarqué pour ses ponts métalliques. Ce dernier imagine une structure totalement innovante: des plaques de cuivre, formant l'enveloppe de la statue, seront soutenues par une armature interne, une sorte de colonne vertébrale souple pour résister aux rigueurs climatiques de la rade de New York.
Des moules en plâtre sont réalisés à partir de lattis en bois. Ils sont amenés aux dimensions réelles par agrandissements successifs du modèle original de la statue de 2,11 mètres, grâce à jeu de mesures complexes faites au compas. Lors d'un test de montage en 1884 dans la cour des ateliers, les Parisiens, parmi lesquels Victor Hugo, découvrent avec stupéfaction un colosse de 46 mètres dominant la plaine Monceau.
Soigneusement démontée, Miss Liberty voyage de Paris à Rouen par chemin de fer, avant d'entamer la traversée de l'Atlantique. L'encombrant cadeau arrive à New York le 19 juin 1885, alors que la construction du socle sur l'île de Bedloe, à la charge des Etats Unis, est au point mort faute de financement. Il faudra attendre le cri d'alarme de Joseph Pulitzer, patron du journal "The World" qui en appelle à la fierté nationale, pour que soient réunis les fonds nécessaires.
En présence du président Grover Cleveland, l'inauguration de ce qui allait devenir le monument le plus fréquenté au monde (4 millions de visiteurs annuels) sera grandiose, à la hauteur du symbole qu'avaient voulu en faire ses bâtisseurs et qu'il restera pour des millions d'immigrants en quête du "Nouveau Monde".
Découvertes Gallimard, en partenariat avec le Musée, publie un hors-série sur la Statue de la Liberté qui a fait dire à son créateur: " Le rêve de mon existence est accompli".
"Bartholdi, les bâtisseurs de la Liberté", exposition de Photographies (1876-1886) Musée des Arts et Métiers, 7 décembre 2004-6 Mars 2005.