Pour assurer sa survie, le monde du logement social doit évoluer, s'adapter aux enjeux actuels de la société et s'engager dans un nouveau "contrat social" avec l'ensemble des acteurs (Etat, collectivités...) : tel est message que Michel Delebarre, président de l'Union HLM, a tenté de transmettre aux 3.000 participants du 62e congrès annuel de l'organisation.
"Le logement social est à un tournant de son histoire", a estimé M. Delebarre. "Il doit profiter des grands débats actuels sur la politique de la ville, des projets d'urbanisme pour s'engager dans de nouveaux défis et démontrer qu'il est incontournable " a souhaité M. Delebarre devant les 3.000 congressistes réunis depuis jeudi à Toulouse.
Un nouveau contrat social en préparation
Depuis deux ans et demi à la tête du mouvement HLM, M. Delebarre a tenu un discours incisif, un brin accusateur envers les organismes qui refusent de s'adapter. "Si les organismes ne bougent pas, alors nous pourrions avoir un doute sur la durabilité de l'Union", a-t-il averti.
Pour M. Delebarre, le mouvement du logement social doit s'engager plus fortement dans les opérations de démolition-reconstruction, enjeu majeur de la politique de la ville.
Il doit également développer l'accession sociale à la propriété, participer plus efficacement aux grandes politiques urbaines de l'habitat et répondre davantage aux enjeux de solidarité et de cohésion sociale. Tous ces thèmes doivent faire l'objet d'un nouveau contrat social qui sera présenté prochainement au gouvernement, a-t-il indiqué.
Le renouvellement urbain, avec son corollaire démolition-reconstruction, a fait l'objet d'une attention toute particulière de l'ensemble des intervenants du congrès. Marie-Noëlle Lienemann, secrétaire d'Etat au logement, a promis 500 millions de francs (76,2 millions d'euros) aux HLM pour s'engager en profondeur dans ces opérations et "casser les ghettos".
Réussir ces programmes qui vont améliorer la ville - un tiers du parc de l'habitat social, soit environ 1,3 million de logements, est considéré comme obsolète - est un élément clé du contrat social, a souligné M. Delebarre.
Selon lui, le climat est propice avant les prochaines élections présidentielles, dont un des mots d'ordre sera le cadre de vie des Français.
Des opérations très coûteuses
Pour autant le président de l'Union est resté réaliste, prévenant les organismes qu'"il faudra mettre la main à la poche". Ces opérations sont en effet extrêmement coûteuses et le monde HLM demande plus de fonds pour les démolitions qui entraînent des pertes sèches dans leurs comptes.
Selon un responsable d'organisme, chaque démolition coûte environ 150.000 FF (22.900 euros), auxquels s'ajoute le prix de la reconstruction (500.000 FF, soit 76.200 euros, en moyenne). Pour la démolition, le gouvernement prête environ 40.000 à 50.000 FF (6.100 à 7.600 euros), montant insuffisant pour équilibrer l'opération, a-t-il noté.
Enfin, en ardent défenseur de la décentralisation, Michel Delebarre, a rappelé que la réussite de l'évolution des HLM dépendra certes de leur propre capacité à s'adapter, mais également de la capacité de l'Etat à mettre en oeuvre des politiques de logement très décentralisées.
"L'Etat doit fixer le cadre national de la politique du logement mais grâce aux nouvelles lois sur les territoires, des décisions peuvent être désormais prises de manière décentralisée", a-t-il dit.
Un nouveau contrat social en préparation
Depuis deux ans et demi à la tête du mouvement HLM, M. Delebarre a tenu un discours incisif, un brin accusateur envers les organismes qui refusent de s'adapter. "Si les organismes ne bougent pas, alors nous pourrions avoir un doute sur la durabilité de l'Union", a-t-il averti.
Pour M. Delebarre, le mouvement du logement social doit s'engager plus fortement dans les opérations de démolition-reconstruction, enjeu majeur de la politique de la ville.
Il doit également développer l'accession sociale à la propriété, participer plus efficacement aux grandes politiques urbaines de l'habitat et répondre davantage aux enjeux de solidarité et de cohésion sociale. Tous ces thèmes doivent faire l'objet d'un nouveau contrat social qui sera présenté prochainement au gouvernement, a-t-il indiqué.
Le renouvellement urbain, avec son corollaire démolition-reconstruction, a fait l'objet d'une attention toute particulière de l'ensemble des intervenants du congrès. Marie-Noëlle Lienemann, secrétaire d'Etat au logement, a promis 500 millions de francs (76,2 millions d'euros) aux HLM pour s'engager en profondeur dans ces opérations et "casser les ghettos".
Réussir ces programmes qui vont améliorer la ville - un tiers du parc de l'habitat social, soit environ 1,3 million de logements, est considéré comme obsolète - est un élément clé du contrat social, a souligné M. Delebarre.
Selon lui, le climat est propice avant les prochaines élections présidentielles, dont un des mots d'ordre sera le cadre de vie des Français.
Des opérations très coûteuses
Pour autant le président de l'Union est resté réaliste, prévenant les organismes qu'"il faudra mettre la main à la poche". Ces opérations sont en effet extrêmement coûteuses et le monde HLM demande plus de fonds pour les démolitions qui entraînent des pertes sèches dans leurs comptes.
Selon un responsable d'organisme, chaque démolition coûte environ 150.000 FF (22.900 euros), auxquels s'ajoute le prix de la reconstruction (500.000 FF, soit 76.200 euros, en moyenne). Pour la démolition, le gouvernement prête environ 40.000 à 50.000 FF (6.100 à 7.600 euros), montant insuffisant pour équilibrer l'opération, a-t-il noté.
Enfin, en ardent défenseur de la décentralisation, Michel Delebarre, a rappelé que la réussite de l'évolution des HLM dépendra certes de leur propre capacité à s'adapter, mais également de la capacité de l'Etat à mettre en oeuvre des politiques de logement très décentralisées.
"L'Etat doit fixer le cadre national de la politique du logement mais grâce aux nouvelles lois sur les territoires, des décisions peuvent être désormais prises de manière décentralisée", a-t-il dit.