Au coeur d'une polémique sur son appartement de fonction, Hervé Gaymard a indiqué vendredi après-midi qu'il a "décidé de remettre au Premier ministre sa démission de Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie".
"J'ai décidé de remettre au Premier ministre ma démission de ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie", déclare M. Gaymard dans un communiqué. "J'ai conscience d'avoir commis des maladresses et d'abord une erreur d'appréciation sérieuse concernant les conditions de mon logement de fonction. J'ai mis un terme sans délai à cette situation: j'en prendrai en charge, comme je l'ai déjà indiqué, les conséquences financières", ajoute-t-il. "Malgré cela, ma famille reste depuis plusieurs jours soumise à un véritable harcèlement", dit encore M. Gaymard, marié et père de huit enfants. "Mais, au-delà, je ne veux laisser en aucun cas atteindre à travers moi les fonctions que la République m'a confiées et que je respecte au plus haut point, ainsi que l'action du gouvernement", poursuit-il. M. Gaymard conclut: "Ma décision est conforme à la vision de la politique qui m'anime, et qui continera à m'animer, demain comme hier, au service de mon pays".
Son cabinet avait annoncé dans la matinée qu'il serait l'invité du journal de 20H00 de TF1, afin de s'exprimer sur l'affaire. Après l'annonce de sa démission, son cabinet a confirmé sa présence sur la chaîne privée.
Avant même sa démission, la presse européenne ne ménageait pas ses critiques à l'égard d'Hervé Gaymard, après les nouvelles révélations sur son patrimoine immobilier, certains journaux évoquant une possible attaque contre le président Chirac.
Le Corriere della Sera, quotidien italien au plus grand tirage, consacrait un article détaillé à l'appartement de M. Gaymard sous le titre: "600 m2 d'ennuis pour le ministre". "Nicolas Sarkozy avait tenu sa cour. Mais Hervé Gaymard, son successeur, passait pour l'incarnation de la modestie, ce qu'il aimait souligner dans les interviews. Un tel homme se souvient seulement de son origine relativement modeste pour impressionner les électeurs", déplorait de son côté le quotidien allemand de centre-gauche Sueddeutsche Zeitung.
Au-delà de la critique du ministre, la presse étrangère épinglait la France tout en supputant que cette affaire s'apparentait à une attaque à l'encontre du président Jaques Chirac.
Le quotidien portugais Publico estimait ainsi dans ses colonnes que cette affaire est "l'un de ces scandales qui n'existe qu'en France" tout en reprenant à son compte "les rumeurs disant que c'est Jacques Chirac qui est visé en réalité", Gaymard étant l'un des dauphins du président.
"Certains voient dans cette affaire, un épisode supplémentaire dans la guerre qui oppose Chirac et son féroce adversaire, Nicolas Sarkozy", ajoutait-il.
Enfin, le journal espagnol ABC, dans un article publié jeudi, estimait que ce "scandale politique destabilise tout le gouvernement français et ajoute un nouveau facteur de confusion et d'incertitude alors que le non-respect de ses engagements européens (Pacte de stabilité) et des tentations nationalistes accentuent les réticences contre l'UE et affaiblissent la position de Paris sur la scène européenne".
Son cabinet avait annoncé dans la matinée qu'il serait l'invité du journal de 20H00 de TF1, afin de s'exprimer sur l'affaire. Après l'annonce de sa démission, son cabinet a confirmé sa présence sur la chaîne privée.
Avant même sa démission, la presse européenne ne ménageait pas ses critiques à l'égard d'Hervé Gaymard, après les nouvelles révélations sur son patrimoine immobilier, certains journaux évoquant une possible attaque contre le président Chirac.
Le Corriere della Sera, quotidien italien au plus grand tirage, consacrait un article détaillé à l'appartement de M. Gaymard sous le titre: "600 m2 d'ennuis pour le ministre". "Nicolas Sarkozy avait tenu sa cour. Mais Hervé Gaymard, son successeur, passait pour l'incarnation de la modestie, ce qu'il aimait souligner dans les interviews. Un tel homme se souvient seulement de son origine relativement modeste pour impressionner les électeurs", déplorait de son côté le quotidien allemand de centre-gauche Sueddeutsche Zeitung.
Au-delà de la critique du ministre, la presse étrangère épinglait la France tout en supputant que cette affaire s'apparentait à une attaque à l'encontre du président Jaques Chirac.
Le quotidien portugais Publico estimait ainsi dans ses colonnes que cette affaire est "l'un de ces scandales qui n'existe qu'en France" tout en reprenant à son compte "les rumeurs disant que c'est Jacques Chirac qui est visé en réalité", Gaymard étant l'un des dauphins du président.
"Certains voient dans cette affaire, un épisode supplémentaire dans la guerre qui oppose Chirac et son féroce adversaire, Nicolas Sarkozy", ajoutait-il.
Enfin, le journal espagnol ABC, dans un article publié jeudi, estimait que ce "scandale politique destabilise tout le gouvernement français et ajoute un nouveau facteur de confusion et d'incertitude alors que le non-respect de ses engagements européens (Pacte de stabilité) et des tentations nationalistes accentuent les réticences contre l'UE et affaiblissent la position de Paris sur la scène européenne".