ARCHITECTURE. Le musée de Lodève a reçu le prix d'architecture et maîtrise d'ouvrage (AMO) de la plus belle métamorphose. Un projet imaginé par l'agence d'architectes Projectiles et la communauté de communes Lodévois et Larzac. Batiactu vous propose de (re)découvrir cette opération.
Le musée de Lodève (Hérault) vient de recevoir le prix architecte et maître d'ouvrage (AMO) pour la "plus belle métamorphose". Le projet a été conçu par l'agence d'architecture Projectiles, sous la maîtrise d'ouvrage de la communauté de communes Lodévois et Larzac. "Derrière la métamorphose c'est la transmission que l'on salue, transmission de patrimoines matériels et immatériels à de nouveaux publics et à de nouveaux usages", commente l'association AMO. "La précision, la clarté de l'intervention, l'engagement des maîtres d'œuvre et l'enthousiasme du maître d'ouvrage font de cette métamorphose une épopée proposant une autre vision du musée, de ses collections et de ses mondes antérieurs."
Batictu, qui a eu l'opportunité de visiter ce bâtiment, vous propose de (re)découvrir cette opération.
Dans l'arrière-pays montpelliérain, à quelques encablures du plateau du Larzac, la commune de Lodève, vitrine d'un ancien savoir-faire tapissier, subit aujourd'hui les conséquences de la désindustrialisation et de la désertification rurale. Cette ville de l'Hérault vit la naissance du cardinal André Hercule de Fleury (1653-1743), Premier ministre du roi Louis XV. L'ecclésiastique a accordé l'exclusivité des manufactures de draperies à Lodève, une activité qui fera sa fortune jusque dans les années 1960. Puis vint la première vague de la désindustrialisation, avant qu'une activité d'exploitation d'uranium ne s'implantât dans la région. Mais celle-ci mit aussi la clé sous la porte, abandonnant Lodève à une vague de paupérisation et de désertification. Avec 7.500 habitants aujourd'hui, la commune cherche un nouveau souffle économique. Le musée présent sur son territoire pourrait bien l'y aider : cette structure, fondée en 1957, réunit des collections en sciences de la Terre et en archéologie, ainsi que le fonds d'atelier du sculpteur Paul Dardé. Et, histoire locale oblige, le musée a ses quartiers dans l'hôtel particulier du cardinal, un bâtiment datant des XVIIème et XVIIIème siècles.