Le groupe allemand HeidelbergCement a rendu public ses résultats pour l'année 2011 : son CA a augmenté de 10 %, pour atteindre 12,9 Mrds € tandis que le bénéfice net s'est établi à 534 M€ (+5 %). Pour 2012, l'entreprise table sur une croissance portée par l'Europe de l'Est, l'Asie centrale, l'Amérique du Nord et la zone Asie-Pacifique. Et le cimentier compte continuer à réduire ses coûts et à se désendetter.
Le spécialiste allemand des matériaux de construction HeidelbergCement a confirmé les bons chiffres de l'année 2011. Le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 10 % en un an, pour atteindre 12,9 Mrds €. Dans le même temps, le bénéfice net a augmenté de 5 % pour s'établir à 534 M€. De bons chiffres portés par une croissance des ventes sur les marchés en développement (Asie-Pacifique, Afrique) et par la poursuite de la reprise sur les marchés plus mûrs (Amérique du Nord et Europe), après avoir passé le pire de la crise en 2010. Les volumes de vente en Europe notamment, ont profité d'un hiver doux au début comme à la fin de 2011.
En 2012, le groupe continuera de s'appuyer sur les marchés asiatiques, africains et nord-américains pour assurer la croissance de son chiffre d'affaires et celui de ses bénéfices. Rappelons que HeidelbergCement est présent dans nombre de pays mais qu'il est remarquablement absent des zones de troubles actuelles : il n'est pas implanté en Egypte, Soudan, Syrie, Irak, Libye, Nigeria, Iran ou Afghanistan. Il est en revanche bien présent en Chine, en Inde, en Indonésie, en Malaisie, en Turquie, en Russie, et dans tous les pays d'Europe centrale et d'Europe de l'Est (exception faite de la Biélorussie et de la Bulgarie).
Réduction des coûts et désendettement
Le groupe a annoncé poursuivre sa politique de réduction des coûts dans les années à venir. Il a par exemple ajusté en hausse de 250 M€, l'objectif de compression, tout en lançant un effort supplémentaire sur sa chaîne logistique, afin d'économiser 150 M€ de plus d'ici à 2014. Ce sont donc 400 M€ qu'HeidelbergCement entend économiser afin de préserver ses marges dans un contexte difficile de fléchissement de la demande en Europe et de hausse des prix des matières premières.
Outre la réduction des coûts, la priorité du cimentier allemand sera la même que celle de son concurrent français Lafarge : se désendetter. La dette d'HeidelbergCement s'élevait à 7,7 Mrds € à la fin de 2011, soit 380 M€ de moins que l'année précédente.