CONJONCTURE. L'Union nationale des propriétaires immobiliers (Unpi) a révélé, ce lundi 15 octobre 2018, les chiffres de l'évolution des taxes foncières entre 2012 et 2017. Elle est cinq fois supérieure à l'inflation, malgré un ralentissement de l'augmentation.
Lors de la 12e édition de l'Observatoire des taxes foncières sur les propriétés bâties, Jean Perrin, président de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (Unpi), a démontré l'augmentation de la taxe foncière de +11,71 % entre 2012 et 2017. Cette hausse est moins importante que les années précédentes (+14,04 % entre 2011 et 2016, +16,42 % entre 2009 et 2014 et +21,17 % entre 2007 et 2012) et montre un léger ralentissement. De plus, en 2018, seuls neuf départements ont rehaussé leur taux, contre seize en 2017 et trente-cinq en 2016. Cependant, l'augmentation de l'impôt foncier demeure cinq fois supérieure à celle de l'inflation (+2,35 %), et fois huit fois supérieure à celle des loyers sur la même période (+1,34 %).
Très forte hausse des taxes foncières dans les Yvelines
Par ailleurs, l'Unpi explique que le regroupement de communes en métropole n'a pas entraîné de baisses de fiscalité. Par exemple, la métropole de Lyon, qui a remplacé le département, enregistre une hausse de +19 % du taux propre entre 2012 et 2017. Même constat à Nice, où la taxe foncière a augmenté de +19,32 % en 2018 après la création d'un nouveau taux métropolitain, sans que les autres taux diminuent. L'Unpi craint un effet "vase communicant entre la suppression de la taxe d'habitation et le reste de la fiscalité locale dont les taxes foncières, anticipant des baisses de compensation de l'Etat". Ainsi, les collectivités se réfugieraient vers les taxes payées par les propriétaires comme les taxes foncières, taxes spéciales d'équipement, taxes inondation, taxes sur les locaux vacants, surtaxes sur les résidences secondaires ou taxe d'enlèvement des ordures ménagères.
A l'échelle nationale, le taux moyen de taxe foncière en 2017 atteint 38,35 % et représente 2,3 mois de loyer. Parmi les grandes villes, celles dont les taux sont les plus forts en 2017 sont Angers (56,42 %) et Amiens (55,87 %), à l'inverse celles où les taux les plus bas sont Paris (13,50 %) et Boulogne-Billancourt (15,09 %). Autre élément, les départements ayant enregistrés les plus fortes augmentions de taxes foncière entre 2012 et 2017 sont les Yvelines (+74,42 %), très loin devant le Var (+ 38,43 %) et le Val d'Oise (+36,27 %). Sur la même période, les villes où l'augmentation est la plus forte sont Lille (+30,01 %) devant Créteil (+19,12 %) et Nantes (+19,09 %).