Après avoir enregistré en 2002 une augmentation des transactions de 1,8% et de 6 à 10% des prix, le marché de l'immobilier en l'Ile-de-France semble être toujours orienté à la hausse en ce début d'année.

L'année 2003 semble poursuivre sur cette lancée avec une hausse des transactions et des prix, ont indiqué les notaires parisiens, soulignant qu'il s'agissait pour l'instant de premières indications sur les mois de janvier et février.

Dressant le bilan de l'année 2002, les notaires ont souligné que le phénomène constaté en 2001 s'est accéléré en 2002, à savoir une forte migration de la demande de logements pour la périphérie au détriment de Paris.

En 2002 le marché de Paris stricto sensu a fléchi de 1,5% en terme de transactions par rapport à 2001, alors qu'en Petite Couronne les ventes ont progressé de 2,1% et de 3,6% en Grande Couronne.

Sur le front des prix, les disparités sont toujours très fortes. Tous les départements ont enregistré des hausses de prix à l'exception du Val d'Oise, mais ces progressions sont très inégales.
A Paris, les prix ont progressé de 10,2% après +9,3% en 2001, en Petite Couronne la hausse a atteint 10,3% après +6,7% en 2001. En Grande Couronne, elle a été plus modérée avec une progression de 6,5% en moyenne.

Dans la capitale le prix des appartements anciens s'établissaient fin 2002 à 3.530 euros par mètre carré, contre 2.086 euros en Petite Couronne et 1.632 euros en Grande Couronne.

Les notaires soulignent que l'augmentation des prix, perceptible depuis 4-5 ans, n'a pas du tout découragé les acheteurs, la demande étant toujours aussi forte.

Selon l'INSEE, les prix en euros courants depuis fin 1994 ont augmenté de 29% à Paris et de 14% en Petite Couronne. En euros constants (hors inflation) les prix ont progressé depuis 9 ans de 16% à Paris et de 2% en petite couronne.

Les mêmes explications sont avancées depuis de nombreuses années: bas niveau des taux d'intérêt, pénurie du locatif privé, déception dans les placements boursiers qui se traduit par un transfert de l'épargne vers l'immobilier, souci de préserver sa retraite.

Pour Alain Jacquot chef de la division logement à l'Insee et qui intervenait lors de la conférence des notaires, la baisse des taux et la meilleure tenue du marché de l'emploi sont des éléments majeurs mais ils peuvent se retourner. "Un relèvement des taux pourrait provoquer sinon un retournement du marché du moins un arrêt ou un freinage de la hausse", a-t-il dit.

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