Les prix des logements anciens ont observé une hausse de 3,9% au cours du deuxième trimestre, selon les chiffres publiés par la Fnaim. Mais cette évolution ne semble être qu'une parenthèse qui intervient dans un contexte de baisse.
Les prix de l'immobilier ancien ont augmenté de 3,9% au cours du deuxième trimestre par rapport trimestre précédent, selon une étude publiée mardi par la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). Ce sont les appartements qui ont enregistré la hausse la plus importante, avec +4,2% contre +3,6% pour les maisons.
«La hausse des prix observée à court terme n'est pas de nature à remettre en cause l'orientation du marché à la baisse et permet toujours d'écarter le scénario d'une chute brutale des prix», estime cependant la Fnaim. Les Notaires de France affirment pour leur part, dans leur note de conjoncture de juillet, que l'année 2009 sera marquée, sur le marché de l'ancien, «par des prix en moyenne plus faible que les années précédentes». En effet, sur un an l'évolution des prix reste en recul : entre juillet 2008 et juin 2009, la baisse moyenne est de 7,3%, soit -8% pour les appartements et -7% pour les maisons. La fédération note également une baisse des transactions de l'ordre de 30%.
La fiabilité des chiffres en question
Mais la fiabilité de ces évolutions de prix est contestable, selon certains professionnels qui dénoncent le nombre trop faible des références des transactions sur lesquelles se basent ces calculs. «Pour qu'un indicateur ait une portée suffisante, il faudrait qu'il ait une couverture très large du marché», estime Michel Mouillart, directeur scientifique de l'observatoire des loyers Clameur. En trois ans, la Fnaim est effectivement passée de 15.000 références mensuelles de vente à 4.000. C'est notamment à cause de ces chiffres que le mois dernier, Henri-Buzy Cazeaux, délégué général de la Fnaim, était évincé de la fédération. Celui-ci avait refusé de valider l'indice qui affirmait que les prix avaient progressé de 3% en avril. «Avec la crise, la base statistique de la Fédération est fragilisée», indiquait-il à Capital.fr, avant d'ajouter : «Comment peut-on sérieusement mesurer de manière fiable l'évolution des prix de l'immobilier en ne se basant que sur 4000 transactions alors qu'il faudrait raisonnablement en prendre en compte 15.000 ?»