Le Secours Catholique a livré jeudi matin son onzième rapport sur lévolution de la pauvreté en France, basé sur ses «statistiques daccueil 2004». Une grande partie est consacrée au logement, problème majeur des personnes rencontrées par lassociation : précarité, flambée des loyers
«Linégalité de traitement dans le domaine du logement est un fait vécu quotidiennement par les personnes et familles rencontrées» souligne lassociation. A ce sujet, parmi les principaux constats de létude, le Secours Catholique souligne les points suivants : les logements précaires ont augmenté de 3% depuis 2004, 30% des locataires mentionnent des impayés de logement, les dépenses de logements pèsent de plus en plus lourd dans le budget des personnes accueillies : suivant le logement, le taux deffort peut aller de 17% pour celles logées en HLM à 52% pour celle vivant en hôtel.
Premier point, les logements précaires. Ils ont augmenté de trois points entre 2000 et 2004. Et sur cette période les logements stables (72,5% des personnes ou familles qui ont été accueillies par le Secours Catholique) ont diminué de trois points pendant que l'ensemble des logements précaires (27,5%) augmentait dans la même proportion. Cette évolution, explique le Secours catholique, est due essentiellement à l'afflux des demandeurs d'asile constaté pendant cette période.
Parmi les locataires du parc social (HLM), dominent les familles françaises stables aux ressources régulières tandis que brillent par leur absence les étrangers et en particulier les demandeurs d'asile. «La pénurie de logements sociaux, souligne le Secours catholique, fait apparaître une grave rupture dans le principe d'égalité entre personnes et familles. Cette situation développe de l'amertume et un ressenti d'injustice forte qu'il est indispensable de prendre en compte».
Les pauvres les plus touchés par la flambée des loyers
Autre inégalité : la flambée des loyers touche plus fortement les ménages les plus modestes. Ainsi, selon le Secours Catholique, le loyer moyen des locataires privés rencontrés par l'association a augmenté de +18,5% contre 11,8% pour l'ensemble de la population locataire du parc privé. De plus, 30% des personnes qui font appel au Secours Catholique et qui remplissent théoriquement les conditions d'accès aux aides au logement, ne les perçoivent pas. Les écarts se creusent, dénonce le Secours Catholique, entre les locataires du secteur public et du secteur privé au détriment de ces derniers. Quant à ceux qui logent à l'hôtel, affirme-t-il, «ils se trouvent irrémédiablement pris dans une spirale infernale».
D'une façon plus générale, le Secours Catholique constate que les personnes qu'elle a accueillies en 2004 «ne sont pas plus nombreuses mais sont de plus en plus pauvres», leur revenu mensuel, en euros constants, équivalant à celui de l'année 2000. Les allocataires du RMI sont dans une situation encore plus difficile, leurs ressources correspondant à celles de l'année 1999.
Autre donnée significative : en 2004, près de trois familles «rencontrées» par le Secours Catholique sur cinq sont monoparentales. Egalement, la catégorie «rencontrée» qui augmente le plus est celle des demandeurs d'emploi non indemnisés. Parmi elles, de nombreuses femmes qui retournent sur le marché du travail après avoir élevé leurs enfants, beaucoup de jeunes sans expérience professionnelle, beaucoup de chômeurs aussi en fins de droits.
Enfin, si la proportion d'étrangers en situation régulière est pratiquement constante sur la période 2000-2004 (10% de l'ensemble des situations), celle des étrangers en situation d'attente de statut a plus que doublé depuis 1999.
Premier point, les logements précaires. Ils ont augmenté de trois points entre 2000 et 2004. Et sur cette période les logements stables (72,5% des personnes ou familles qui ont été accueillies par le Secours Catholique) ont diminué de trois points pendant que l'ensemble des logements précaires (27,5%) augmentait dans la même proportion. Cette évolution, explique le Secours catholique, est due essentiellement à l'afflux des demandeurs d'asile constaté pendant cette période.
Parmi les locataires du parc social (HLM), dominent les familles françaises stables aux ressources régulières tandis que brillent par leur absence les étrangers et en particulier les demandeurs d'asile. «La pénurie de logements sociaux, souligne le Secours catholique, fait apparaître une grave rupture dans le principe d'égalité entre personnes et familles. Cette situation développe de l'amertume et un ressenti d'injustice forte qu'il est indispensable de prendre en compte».
Les pauvres les plus touchés par la flambée des loyers
Autre inégalité : la flambée des loyers touche plus fortement les ménages les plus modestes. Ainsi, selon le Secours Catholique, le loyer moyen des locataires privés rencontrés par l'association a augmenté de +18,5% contre 11,8% pour l'ensemble de la population locataire du parc privé. De plus, 30% des personnes qui font appel au Secours Catholique et qui remplissent théoriquement les conditions d'accès aux aides au logement, ne les perçoivent pas. Les écarts se creusent, dénonce le Secours Catholique, entre les locataires du secteur public et du secteur privé au détriment de ces derniers. Quant à ceux qui logent à l'hôtel, affirme-t-il, «ils se trouvent irrémédiablement pris dans une spirale infernale».
D'une façon plus générale, le Secours Catholique constate que les personnes qu'elle a accueillies en 2004 «ne sont pas plus nombreuses mais sont de plus en plus pauvres», leur revenu mensuel, en euros constants, équivalant à celui de l'année 2000. Les allocataires du RMI sont dans une situation encore plus difficile, leurs ressources correspondant à celles de l'année 1999.
Autre donnée significative : en 2004, près de trois familles «rencontrées» par le Secours Catholique sur cinq sont monoparentales. Egalement, la catégorie «rencontrée» qui augmente le plus est celle des demandeurs d'emploi non indemnisés. Parmi elles, de nombreuses femmes qui retournent sur le marché du travail après avoir élevé leurs enfants, beaucoup de jeunes sans expérience professionnelle, beaucoup de chômeurs aussi en fins de droits.
Enfin, si la proportion d'étrangers en situation régulière est pratiquement constante sur la période 2000-2004 (10% de l'ensemble des situations), celle des étrangers en situation d'attente de statut a plus que doublé depuis 1999.