Une étude réalisée par lInstitut national de veille sanitaire (INVS) met en relation les fortes expositions aux rejets dincinérateurs dordures ménagères, et les problèmes de santé des riverains, notamment certaines formes de cancer. Explications.
LINVS, qui a lancé une étude épidémiologique en 2003 pour évaluer les risques liés à lexposition aux incinérateurs dordures, vient de rendre ses résultats définitifs. Létude a été menée sur quatre départements (Isère, Haut-Rhin, Bas-Rhin et Tarn) et a permis de quantifier le risque de cancers survenus dans les années 90, en fonction du niveau dexposition de la population aux rejets des incinérateurs pendant les années 70.
Un sur-risque de cancer
Les conclusions du rapport sont sans appel : les personnes qui habitaient à lépoque à proximité dune usine dincinération ont eu plus de risques de développer certaines formes de cancer que celles qui en étaient éloignées. Daprès les chiffres de lINVS, les femmes fortement exposées aux fumées dincinérateurs ont eu 6% dexcès de risque davoir un cancer. Ce taux passe à 9% pour le cancer du sein. Lexcès de risque de développer des lymphomes malins non hodgkiniens* est évalué à 18% pour les femmes et 12 % pour les hommes. Ces derniers ont par ailleurs 23% dexcès de risque davoir des myélomes multiples*. Ces résultats confortent les études qui ont pu être menées par ailleurs, notamment au Royaume-Unis et en Italie.
Des résultats à nuancer
LINVS rappelle néanmoins que ces résultats ne concernent quune situation passée. A ce titre, ils «ne peuvent pas être transposés aux situations actuelles». Dautant que la réglementation a largement contribué à diminuer le nombre dusines dincinération depuis les années 90 (voir encadré), ainsi que les taux de polluant rejetés. LInstitut se veut donc rassurant et estime que l «on peut dors et déjà sattendre à une diminution du risque de cancer chez les populations exposées aux niveaux actuels des émissions». Un bémol cependant concernant les populations qui ont pu être exposées avant 1980. En effet, comme le rappelle lINVS, «en regard de lincertitude sur les temps de latence dapparition des cancers, on ne peut exclure que les expositions passées depuis les années 70 puissent encore aujourdhui favoriser la survenue de cancers».
*Tumeurs prolifératives touchant les défenses immunitaires.
Un sur-risque de cancer
Les conclusions du rapport sont sans appel : les personnes qui habitaient à lépoque à proximité dune usine dincinération ont eu plus de risques de développer certaines formes de cancer que celles qui en étaient éloignées. Daprès les chiffres de lINVS, les femmes fortement exposées aux fumées dincinérateurs ont eu 6% dexcès de risque davoir un cancer. Ce taux passe à 9% pour le cancer du sein. Lexcès de risque de développer des lymphomes malins non hodgkiniens* est évalué à 18% pour les femmes et 12 % pour les hommes. Ces derniers ont par ailleurs 23% dexcès de risque davoir des myélomes multiples*. Ces résultats confortent les études qui ont pu être menées par ailleurs, notamment au Royaume-Unis et en Italie.
Des résultats à nuancer
LINVS rappelle néanmoins que ces résultats ne concernent quune situation passée. A ce titre, ils «ne peuvent pas être transposés aux situations actuelles». Dautant que la réglementation a largement contribué à diminuer le nombre dusines dincinération depuis les années 90 (voir encadré), ainsi que les taux de polluant rejetés. LInstitut se veut donc rassurant et estime que l «on peut dors et déjà sattendre à une diminution du risque de cancer chez les populations exposées aux niveaux actuels des émissions». Un bémol cependant concernant les populations qui ont pu être exposées avant 1980. En effet, comme le rappelle lINVS, «en regard de lincertitude sur les temps de latence dapparition des cancers, on ne peut exclure que les expositions passées depuis les années 70 puissent encore aujourdhui favoriser la survenue de cancers».
*Tumeurs prolifératives touchant les défenses immunitaires.
Les déchets ménagers en chiffres
En 2004, les Français ont produit 26,1 millions de tonnes de déchets ménagers et encombrants
43% de ces déchets ont fait lobjet dune incinération.
En 1997, on comptait 300 usines dincinération dordures ménagères, contre 134 en 2004.
En 40 ans, la production dordures ménagères par habitant a doublé
En 2004, chaque personne produisait en moyenne 553 kg de déchet par an (contre 321 kg en 1993)
Source : Ademe
En 2004, les Français ont produit 26,1 millions de tonnes de déchets ménagers et encombrants
43% de ces déchets ont fait lobjet dune incinération.
En 1997, on comptait 300 usines dincinération dordures ménagères, contre 134 en 2004.
En 40 ans, la production dordures ménagères par habitant a doublé
En 2004, chaque personne produisait en moyenne 553 kg de déchet par an (contre 321 kg en 1993)
Source : Ademe