Le Haut comité pour le logement des personnes défavorisées préconise des solutions pour que le maintien des personnes âgées en logement indépendant devienne une priorité. Dans son 17e rapport publié ce lundi, il présente un « programme national » pour adapter l'habitat au vieillissement de la population.
L'habitat des personnes âgées est un enjeu majeur, a reconnu ce lundi 22 octobre Cécile Duflot, ministre du Logement et de l'Egalité des territoires. C'est pourquoi elle a salué la sortie du 17e rapport du Haut comité pour le logement des personnes défavorisées, qui préconise un « programme national » pour adapter l'habitat au vieillissement de la population.
Principal enseignement de ce rapport : la majorité des personnes âgées aspirent à se maintenir dans leur logement. Plutôt que d'employer l'expression « maintien à domicile » - qui sous-entendrait, a contrario, qu'une personne accueillie dans un établissement ne serait pas chez elle - le Haut comité préfère l'expression de « maintien en logement indépendant ». Cette solution n'est évidemment possible, pour les personnes en perte d'autonomie, « que si elles bénéficient de solidarité et de services, mais [elle] suppose aussi que le logement, et plus largement l'habitat, s'adapte aux contraintes des personnes âgées », indique le rapport. Et dans bien des cas, si la personne est propriétaire de son logement, la précarité la guette. L'Agence nationale pout l'habitat (Anah) considère d'ailleurs que 830.000 ménages âgés modestes occupent un logement qui leur appartiennent et qui nécessite des travaux.
L'Etat s'est ainsi déjà engagé, dans son programme de rénovation thermique, à lutter contre la précarité énergétique. « (…) les moyens renforcés de l'Anah en 2013 et les priorités qui lui sont fixées permettront d'agir rapidement », précise le ministère du Logement. François Hollande a ainsi promis d'adapter aux besoins des personnes âgées 80.000 logements chaque année.
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