CONTRACTUALISATION. Le Service d'accompagnement pour la rénovation énergétique (Sare), lancé par l'Etat en septembre 2019, a fait l'objet d'une contractualisation dans neuf régions. L'objectif est de couvrir tout le territoire avant la fin de l'année.
Un comité d'orientation du programme Sare a réuni Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, Emmanuelle Wargon, Secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, et Renaud Muselier, président de Régions de France, le 30 juin. L'occasion de tirer un "premier bilan" de ce programme qui prévoit notamment le déploiement de guichets locaux d'information et d'accompagnement, et qui doit couvrir, d'ici la fin de l'année, l'intégralité du territoire métropolitain.
Le programme Sare, lancé en septembre dernier, vise à "compléter les dispositifs déjà mis en place par les collectivités et par l'Etat" dans le domaine de la rénovation énergétique, en apportant un cofinancement jusqu'à 50% des montants engagés par les collectivités territoriales grâce à des certificats d'économie d'énergie. Le programme cible non seulement l'information et l'accompagnement des ménages dans leur parcours de rénovation de leur logement, "mais aussi l'animation de la filière professionnelle pour encourager le développement d'une offre de qualité et la montée en compétence". Il s'adresse aussi au segment du petit tertiaire privé, dont les acteurs éprouvent par bien des aspects les mêmes difficultés que les particuliers dans leur démarche de performance énergétique. Ce programme a pour objectif de consolider et d'augmenter un service qui existe déjà : les espaces Faire (Faciliter, accompagner, informer pour la rénovation énergétique).
Onze conventions signées, neuf régions couvertes
"À ce jour, onze conventions territoriales, couvrant neuf régions, ont été votées ou seront soumises au vote d'ici fin juillet 2020", font savoir le Gouvernement et Régions de France, partenaires du programme, dans un communiqué. Il s'agit des régions Bretagne, Centre Val-de-Loire, Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Grand Est, La Réunion, Nouvelle-Aquitaine, ainsi que la Métropole du Grand Paris et les Départements de Seine-et-Marne et de l'Essonne en Ile-de-France.
Au total, ces conventions prévoient de mobiliser 100 millions d'euros de Certificats d'économie d'énergie (CEE) en complément de 150 millions d'euros des collectivités territoriales pour les trois prochaines années. "Très concrètement, il s'agit d'informer et de conseillers plus de 1,7 millions de ménages, d'accompagner 90.000 particuliers ou copropriétés dans leurs projets de travaux ou encore de mener plus de 70.000 audits énergétiques", précisent les partenaires.
Les régions Hauts-de-France, Normandie, Occitanie et Provence Alpes Côte d'Azur, ainsi que des départements franciliens du Val d'Oise et des Yvelines, sont en cours de finalisation. Enfin, le déploiement en Outre-Mer sera effectif au 1er semestre 2021, indique le communiqué.
Participer à la relance
Dans le contexte particulier lié à la relance post-crise sanitaire, le comité a validé une feuille de route comprenant quatre chantiers pour la réussite du déploiement opérationnel du programme. Il s'agit de "renforcer l'articulation des dispositifs nationaux et territoriaux" ; de "faciliter l'investissement local dans la rénovation énergétique, en cohérence avec l'ambition portée" ; de "garantir un cadre juridique et technique sécurisé pour l'Etat, les collectivités et les opérateurs, permettant de s'adapter aux spécificités locales" ; et enfin d'"inscrire le programme dans la durée pour pérenniser la dynamique, tout en mobilisant l'ensemble des parties prenantes".
"Dans le cadre des plans de relance et de cette feuille de route partagée, les Régions volontaires pourront aller plus loin dans les politiques essentielles pour nos concitoyens en étant associées très en amont dans les choix nationaux et dans leurs évolutions", a indiqué Renaud Muselier.