Installés sur la Board Beach, une plage de Californie, les stars font la chasse aux promeneurs qui empiètent sur leurs propriétés privées. Seul problème, la célèbre plage est publique.
Sur la Broad Beach, une plage de sable fin en Californie qui s'étire sur plus d'un kilomètre, les plus grandes étoiles d'Hollywood, de Steven Spielberg à Danny DeVito, sont venues construire leurs villas. Seule ombre au tableau pour ces heureux détenteurs d'une clé du paradis: la Broad Beach est une plage publique, et des Californiens moyens commencent à faire valoir leurs droits sur cette bande de sable où empiètent les jardins des stars de Malibu, selon une dépêche d'Associated Press.
Il en découle une situation inédite et surtout incompréhensible pour le premier promeneur venu qui, entre les parcelles de propriété privée, les zones publiques et les divers droits de passage, ne sait où diriger ses pas. A tout moment, il peut se faire rudoyer par un des deux vigiles qui patrouillent sur la plage afin de protéger l'intimité des maisons de la côte.
Marshall et Winifred Lumsden ne sont pas célèbres mais vivent aux côtés de leurs stars de voisins sur Broad Beach. Ce couple de retraités se plaint des chiens qui envahissent leur «jardin» lorsque leurs petits-enfants veulent aller jouer dans le sable, ou des promeneurs qui demandent à utiliser leurs toilettes, quand ils ne font pas leurs besoins dans le sable.
Steve Hoye, qui a fondé l'association «Accès pour tous», parle quant à lui de «privilèges» indus, et lutte contre l'invasion du privé sur une plage publique. «En vérité, il ne s'agit pas d'un problème de parking ou de toilettes», affirme Steve Hoye. «Ce n'est rien d'autre qu'une question de propriété privée ou publique, de privilège. Certains aiment à penser que Broad Beach est une plage privée.» Dans cet imbroglio juridique, il a obtenu le soutien de la Commission côtière de Californie, accusée par les habitants de Broad Beach de vouloir rogner leur territoire. «S'ils (les propriétaires) sont si inquiets à l'idée que le public puisse passer sur leurs propriétés ou pénétrer dans leurs maisons, il n'ont qu'à faire comme la plupart d'entre nous : fermer leurs portes à clé», déclare Linda Locklin, responsable du programme des accès pour la Commission côtière de Californie.
La loi impose à la moitié environ des 108 propriétés de laisser un droit de passage public sur leur terrain. Mais leur largeur et leur emplacement, pas toujours indiqué, varie. Les autres propriétaires ont le droit de ne pas autoriser les promeneurs à poser le pied sur leur sable. Une seule règle informelle sur cet échiquier côtier : le sable mouillé reste public. Les choses se compliquent donc au fur et à mesure qu'il sèche. Si promeneurs et stars ne peuvent s'entendre à l'amiable, la Commission pourrait prendre une décision à l'encontre des propriétaires, et le différend pourrait même être tranché par la justice. «Si c'est la guerre qu'ils veulent, ils vont l'avoir», prévient Steve Hoye, dont l'association «Accès pour tous» a prévu pour la fin du mois de mai une journée d'action, avec distribution des plans du cadastre, et sit-in sur les droits de passages publics.
Il en découle une situation inédite et surtout incompréhensible pour le premier promeneur venu qui, entre les parcelles de propriété privée, les zones publiques et les divers droits de passage, ne sait où diriger ses pas. A tout moment, il peut se faire rudoyer par un des deux vigiles qui patrouillent sur la plage afin de protéger l'intimité des maisons de la côte.
Marshall et Winifred Lumsden ne sont pas célèbres mais vivent aux côtés de leurs stars de voisins sur Broad Beach. Ce couple de retraités se plaint des chiens qui envahissent leur «jardin» lorsque leurs petits-enfants veulent aller jouer dans le sable, ou des promeneurs qui demandent à utiliser leurs toilettes, quand ils ne font pas leurs besoins dans le sable.
Steve Hoye, qui a fondé l'association «Accès pour tous», parle quant à lui de «privilèges» indus, et lutte contre l'invasion du privé sur une plage publique. «En vérité, il ne s'agit pas d'un problème de parking ou de toilettes», affirme Steve Hoye. «Ce n'est rien d'autre qu'une question de propriété privée ou publique, de privilège. Certains aiment à penser que Broad Beach est une plage privée.» Dans cet imbroglio juridique, il a obtenu le soutien de la Commission côtière de Californie, accusée par les habitants de Broad Beach de vouloir rogner leur territoire. «S'ils (les propriétaires) sont si inquiets à l'idée que le public puisse passer sur leurs propriétés ou pénétrer dans leurs maisons, il n'ont qu'à faire comme la plupart d'entre nous : fermer leurs portes à clé», déclare Linda Locklin, responsable du programme des accès pour la Commission côtière de Californie.
La loi impose à la moitié environ des 108 propriétés de laisser un droit de passage public sur leur terrain. Mais leur largeur et leur emplacement, pas toujours indiqué, varie. Les autres propriétaires ont le droit de ne pas autoriser les promeneurs à poser le pied sur leur sable. Une seule règle informelle sur cet échiquier côtier : le sable mouillé reste public. Les choses se compliquent donc au fur et à mesure qu'il sèche. Si promeneurs et stars ne peuvent s'entendre à l'amiable, la Commission pourrait prendre une décision à l'encontre des propriétaires, et le différend pourrait même être tranché par la justice. «Si c'est la guerre qu'ils veulent, ils vont l'avoir», prévient Steve Hoye, dont l'association «Accès pour tous» a prévu pour la fin du mois de mai une journée d'action, avec distribution des plans du cadastre, et sit-in sur les droits de passages publics.