Alors que l'on célèbre cette année le centenaire de la Grande Guerre, le ministère de l'Ecologie a tenu à mettre en lumière le rôle de son administration et de ses agents durant cette période de l'histoire, alors qu'il s'appelait ministère des Travaux Publics. C'est donc une exposition virtuelle, composée d'une quarantaine de documents d'archive qui est proposée aux internautes.

"Dès le début de la guerre, en août 1914, le fonctionnement et l'organisation du ministère sont bouleversés. Menacé par l'avancée allemande, le ministère se replie quelques mois à Bordeaux comme le reste du Gouvernement. Ses prérogatives sont concurrencées par celles du commandement militaire. Mobilisation des personnels dans les armées, perturbations de la navigation, livraisons de charbon, réquisitions partielles ou totales des navires de commerce et surtout des chemins de fer pour les transports de troupes : près de 850 000 hommes sont acheminés par 10 000 trains en une semaine !", tels sont les mots d'introduction de l'exposition virtuelle que propose le ministère de l'Ecologie aujourd'hui sur son site.

 

Via une quarantaine de documents et photographies d'archives, retrouvés aux Archives nationales et fournis notamment par les fonds historiques des sociétés Eiffage et Sncf, l'exposition retrace le rôle du ministère des Travaux Publics de l'époque. Dès 1914, il avait été chargé des transports, de l'approvisionnement énergétique et des communications (radio, postes, téléphone)… autant de postes et missions stratégiques qui ont participé à l'effort de guerre.

La reconstruction est en marche…

Ainsi, "après-guerre, le ministère récupère la responsabilité de la reconstruction. Près de 33.000 km de routes, 3.175 ouvrages d'art, 4.000 usines, 335.000 maisons sont reconstruites. 400.000 prisonniers allemands sont alors recrutés comme main d'œuvre dans les travaux publics. La guerre et l'effort fourni par l'arrière ont été source d'accélération du progrès technique en matière d'infrastructures aéronautiques, d'usines et de développement de nouvelles énergies, notamment hydrauliques", souligne l'exposition.

 

A l'époque, le charbon est "la principale source d'énergie pour l'électricité, le chauffage urbain, les transports et les usines". Sa production est issue aux ¾ des départements occupés, et il manque donc à l'arrière, comme au front. A l'hiver 1916-1917, des mesures économiques pour l'énergie sont prises (réduction de l'éclairage public, régime de l'heure d'été et d'hiver). Les importations augmentent malgré les difficultés d'acheminement, mais face à la dépendance charbonnière, on cherche à développer des énergies de substitution telles que le pétrole ou l'hydroélectricité.

 

Autant d'initiatives qui auront permis de relancer la construction du pays.

 

Cliquez ici pour voir l'exposition virtuelle

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