L'activité du groupe Eiffage baisse de 3,4 % au troisième trimestre 2015

 

Sur l'ensemble des neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires s'est replié de 0,3% à 10,15 milliards d'euros, sous l'effet d'une contraction de 1,1% à changes et périmètre constants, précise le groupe dans son communiqué. A noter que le carnet de commandes s'élève à 11,4 milliards d'euros au 1er octobre, en baisse de 4,1 % sur un an.

Effets du plan de relance autoroutier attendus courant 2016

En détails, au troisième trimestre, le chiffre d'affaires de la branche "infrastructures" (ex-travaux publics) a reculé de 10,1% à 1,15 milliard d'euros, affecté par "une moindre activité prévue, dans la route et le génie civil en France (sur la LGV Bretagne-Pays de la Loire)". Sur les 9 premiers mois, le recul est de 5,9% à 3,15 milliards d'euros, signale Eiffage. En revanche, les infrastructures bénéficieront "courant 2016", des premiers travaux liés au plan de relance autoroutier, rappelle-t-il.

 

Dans la branche "construction" aussi, le chiffre d'affaires a chuté, diminuant de 5,7% au troisième trimestre sur un an, à 843 millions d'euros. Sur les neuf premiers mois de l'année, l'activité ressort en baisse tant en France (-6,9%) que dans les autres pays d'Europe (-4,2%). En revanche, les prises de commandes "permettent d'anticiper une bonne tenue de l'activité" de cette branche l'an prochain, précise le groupe.

Seule la branche "énergie" a vu son chiffre d'affaires augmenter de 3,9 %

Finalement, seule la branche "énergie" a vu son chiffre d'affaires croître au troisième trimestre, de 3,9% à 848 millions d'euros, et même de 11,5% à 2,64 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année. En France, l'activité a bénéficié notamment de la réalisation de la centrale solaire de Cestas, en Gironde, précise le groupe de BTP.
Du côté des concessions, le trafic sur le réseau de la sociétés d'autoroute APRR a progressé de 2,6% à fin septembre sur un an, et le chiffre d'affaires de 2,9% à 1,69 milliard d'euros.

 

Rappelons que le groupe a dressé le point sur son activité, restant encore traumatisé après la disparition brutale de son PDG, Pierre Berger, fin octobre dernier. Le patron historique d'Eiffage, Jean-François Roverato, qui était resté vice-président du conseil d'administration, assume désormais la présidence par intérim jusqu'à la nomination d'un nouveau président.

 

 

Le directeur général adjoint, Max Roche, occupe désormais la fonction de directeur général à titre temporaire. Le groupe prévoit d'annoncer la nomination du successeur de Pierre Berger d'ici à la fin février 2016.