Après sêtre développé de façon exponentielle depuis le lancement des PPP en 1997, le groupe Jarvis na pas su gérer cette croissance et a multiplié les erreurs tant sur les chantiers quau niveau stratégique. Pour les analyses, le groupe aurait peu de chance de survivre jusqu'à la fin juillet sous sa forme actuelle.
Quatre jours après un avertissement sur résultats qui a choqué la City - il annonçait de grosses dépréciations d'actifs et un triplement de l'endettement - le groupe britannique de travaux publics Jarvis luttait pour sa survie.
Surtout connu pour ses travaux de construction et maintenance ferroviaire, Jarvis a en effet annoncé tard vendredi après-midi qu'il inscrirait sur ses comptes 2004 des provisions et dépréciations d'actifs de 115 millions de livres (171,6 millions d'euros) au titre de sa division Logements, spécialisée dans la construction et l'entretien de lycées et universités.
Le groupe devra également inscrire une charge exceptionnelle de 26 ML au titre de sa responsabilité dans la catastrophe ferroviaire de Potter's Bar, qui avait causé la mort de sept personnes le 10 mai 2002 au nord de Londres.En outre, Jarvis a prévenu que son endettement se situait actuellement "autour de 230 ML", contre 83 ML à la fin 2003.
Ces annonces ont fait plonger le titre vendredi à la bourse de Londres, et il a perdu plus de 50% en quelques heures.
Lundi, des notes d'analystes, aux commentaires cinglants, ont continué de peser sur l'action rapporte lAFP. Le groupe lutte pour sa survie et ses livres de comptes sont "dans un état désespéré", ont ainsi estimé les analystes de la banque Investec.
Pour la maison de courtage Arbuthnot, il y a peu de chance que Jarvis survive jusqu'à la fin juillet sous sa forme actuelle.
"Ce sont les banques, les clients et les fournisseurs qui décideront de l'avenir de Jarvis, pas sa direction", ont indiqué les analystes d'Arbuthnot dans une note à leurs clients.
"Nous nous attendons à ce que les prochaines semaines soient agitées pour le groupe et pour le cours de l'action", ont-ils prévenus.
Depuis l'accident de Potter's Bar, Jarvis s'est retiré du secteur de la maintenance ferroviaire, invoquant des raisons "commerciales". Mais peu après, Jarvis avait été accusé d'avoir falsifié des documents de travail. Network Rail, la société chargée de la gestion du réseau ferroviaire, avait ouvert une enquête.
Les problèmes se sont multipliés récemment dans la division Logements, dont le directeur a démissionné au début de l'année.
En février, la ville de Brighton a qualifié d'"inacceptable" le travail réalisé pour un contrat de 105 ML portant sur la réfection de quatre écoles.
En décembre, le groupe avait été critiqué pour ne pas avoir achevé dans les temps impartis la rénovation de cinq des huit écoles qu'il devait effectuer dans le Merseyside (nord-ouest de l'Angleterre), pour 55 ML.
Le groupe s'est développé de façon exponentielle depuis le lancement en 1997 des PPP (private public partnership), les projets chers au Premier ministre Tony Blair de financement partiel de projets publics par le secteur privé. Cest ainsi que Jarvis, qui n'employait que 600 personnes fin 1995, compte actuellement 10.500 employés au Royaume Uni et en Europe, selon le site officiel du groupe.
Surtout connu pour ses travaux de construction et maintenance ferroviaire, Jarvis a en effet annoncé tard vendredi après-midi qu'il inscrirait sur ses comptes 2004 des provisions et dépréciations d'actifs de 115 millions de livres (171,6 millions d'euros) au titre de sa division Logements, spécialisée dans la construction et l'entretien de lycées et universités.
Le groupe devra également inscrire une charge exceptionnelle de 26 ML au titre de sa responsabilité dans la catastrophe ferroviaire de Potter's Bar, qui avait causé la mort de sept personnes le 10 mai 2002 au nord de Londres.En outre, Jarvis a prévenu que son endettement se situait actuellement "autour de 230 ML", contre 83 ML à la fin 2003.
Ces annonces ont fait plonger le titre vendredi à la bourse de Londres, et il a perdu plus de 50% en quelques heures.
Lundi, des notes d'analystes, aux commentaires cinglants, ont continué de peser sur l'action rapporte lAFP. Le groupe lutte pour sa survie et ses livres de comptes sont "dans un état désespéré", ont ainsi estimé les analystes de la banque Investec.
Pour la maison de courtage Arbuthnot, il y a peu de chance que Jarvis survive jusqu'à la fin juillet sous sa forme actuelle.
"Ce sont les banques, les clients et les fournisseurs qui décideront de l'avenir de Jarvis, pas sa direction", ont indiqué les analystes d'Arbuthnot dans une note à leurs clients.
"Nous nous attendons à ce que les prochaines semaines soient agitées pour le groupe et pour le cours de l'action", ont-ils prévenus.
Depuis l'accident de Potter's Bar, Jarvis s'est retiré du secteur de la maintenance ferroviaire, invoquant des raisons "commerciales". Mais peu après, Jarvis avait été accusé d'avoir falsifié des documents de travail. Network Rail, la société chargée de la gestion du réseau ferroviaire, avait ouvert une enquête.
Les problèmes se sont multipliés récemment dans la division Logements, dont le directeur a démissionné au début de l'année.
En février, la ville de Brighton a qualifié d'"inacceptable" le travail réalisé pour un contrat de 105 ML portant sur la réfection de quatre écoles.
En décembre, le groupe avait été critiqué pour ne pas avoir achevé dans les temps impartis la rénovation de cinq des huit écoles qu'il devait effectuer dans le Merseyside (nord-ouest de l'Angleterre), pour 55 ML.
Le groupe s'est développé de façon exponentielle depuis le lancement en 1997 des PPP (private public partnership), les projets chers au Premier ministre Tony Blair de financement partiel de projets publics par le secteur privé. Cest ainsi que Jarvis, qui n'employait que 600 personnes fin 1995, compte actuellement 10.500 employés au Royaume Uni et en Europe, selon le site officiel du groupe.