Plusieurs dizaines d'ascensoristes du groupe suisse Schindler étaient en grève mercredi 6 juin pour le troisième jour consécutif en région parisienne afin de réclamer une revalorisation salariale et des embauches, a-t-on appris de source syndicale. Précisions.
Après l'annonce du résultat des négociations annuelles obligatoires fixant les augmentations salariales à 1% pour les salariés non-cadres du groupe suisse Schindler, un appel à la grève a été lancé lundi à Levallois (Hauts-de-Seine), indique dans un communiqué la CGT.
En Ile-de-France, principale concentration d'ascenseurs en France et parc le plus vétuste au niveau européen, des équipes entières sont en grève comme à la Défense, où le secteur est à « l'arrêt », Nanterre centre et Levallois, de même que des équipes de Pantin (Seine-Saint-Denis) qui assurent la maintenance dans le centre de Paris, selon la CGT, qui chiffre à 90% le taux de grévistes dans l'ouest parisien.
Le SAV reste assuré...
Les techniciens grévistes revendiquent une augmentation salariale de 170 euros brut, des embauches immédiates de personnels et une baisse de la charge de travail par technicien, indique le syndicat cégétiste. Par ailleurs, la direction de Schindler France (plus de 3.000 collaborateurs répartis dans 31 agences) indique que 80 collaborateurs sont réunis mercredi devant le siège social à Vélizy (Yvelines). La Direction souligne à cette occasion que « toutes les dispositions ont été prises pour assurer la prise en charge des appels d'urgence et le dépannage des usagers ».
Pour rappel, la France possède le quatrième parc d'ascenseurs d'Europe, derrière l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne, mais aussi l'un des plus vétustes: la moitié des 490.000 ascenseurs accessibles aux personnes a plus de 25 ans et un quart a plus de 40 ans.
Le secteur -dominé par les quatre groupes Otis, ThyssenKrupp, Schindler,Koné- comprend 150 entreprises indépendantes, qui emploient 20.000 salariés. Son chiffre d'affaires a atteint 2,7 milliards d'euros en 2011.