Grenoble, qui dispose déjà d'un téléphérique urbain depuis 1934, s'intéresse à la création d'un second projet ambitieux : un parcours de 10 km de long et près de 1.400 mètres de dénivelé pour relier l'agglomération grenobloise au massif du Vercors. Le but : désengorger la route de montagne en transportant 2.400 personnes par heure.

La communauté d'agglomération Grenoble-Alpes Métropole souhaite se doter d'un nouveau téléphérique afin de relier la ville de Fontaine à Lans-en-Vercors, 10 kilomètres plus loin dans le massif situé à l'ouest de Grenoble. Le projet devrait ainsi permettre de désengorger la route de montagne empruntée quotidiennement par 9.000 véhicules. La capacité de transport du nouveau téléphérique sera particulièrement importante : plus de 2.400 personnes par heure, pour une vitesse des cabines de 20 km/h. La liaison prendra donc moins de 30 minutes pour un dénivelé positif total de 1.380 mètres. L'extrémité basse du téléphérique disposera d'une connexion avec un autre transport propre de l'agglomération : la ligne A du tramway.

 

Problème de financement
Si l'agglomération souhaite aller vite, et disposer de ce nouveau téléphérique dès la fin de 2014, se pose toutefois la question du financement. Le coût est en effet évalué à 40 ou 50 millions d'euros mais dans le contexte actuel, les collectivités locales ne seront pas sollicitées. « Il y aura un appel à candidatures pour recruter un opérateur privé candidat à la construction de cet objet », indique Marc Baïetto, président de la communauté d'agglomération grenobloise. Le but pour la ville serait de lancer cet appel avant l'été pour pouvoir débuter les travaux en 2013, « sous réserve qu'il n'y ait pas 50 recours devant les tribunaux », tempère le président.

 

Toute la difficulté sera d'assurer la rentabilité financière du téléphérique : il devra transporter annuellement plus d'un million de passagers. Le projet pourrait bénéficier de la création d'une gare intermédiaire à Saint-Nizier-du-Moucherotte, permettant ainsi de desservir un bassin de population de 11.000 personnes dont 40 % descendent et remontent chaque jour pour aller travailler dans l'agglomération grenobloise. A titre d'exemple, le téléphérique historique, inauguré en 1934 et qui relie le centre-ville à la citadelle de la Bastille, a transporté 325.000 touristes en 2011. L'agglomération grenobloise, entourée de massifs montagneux (Vercors, Chartreuse, Belledonne), s'intéresse depuis les années 1970 à la création de liaisons « douces » avec les stations de ski environnantes. Un projet de liaison avec Chamrousse, à 14 km à l'est de Grenoble, avait été un temps envisagé puis abandonné sous la pression de riverains.

 

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